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Le Parlement européen a adopté mercredi la première législation de l'UE en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. Le texte met l'accent sur la lutte contre les mutilations génitales féminines et le cyberharcèlement, sans toutefois inclure le viol.
Cette directive criminalise au niveau européen les mutilations génitales féminines, le mariage forcé, le partage non consenti d'images intimes, le cyberharcèlement, l'incitation à la haine ou à la violence en ligne. Cela ouvre la voie à des sanctions harmonisées au sein des 27 pays de l'UE.
La législation contient aussi des dispositions destinées à protéger les victimes de violences et à leur assurer un meilleur accès à la justice.
La co-rapporteure Frances Fitzgerald (PPE) a applaudi le vote d'un texte "de grande envergure qui permettra de prévenir la violence à l'égard des femmes, de protéger les victimes et de poursuivre les auteurs". "Il ne peut y avoir d'égalité sans éradication de la violence à l'égard des femmes ; nous devons veiller à ce qu'il n'y ait pas d'impunité pour ceux qui commettent de tels crimes."
Au moment d'un vote intermédiaire en février, l'Irlandaise avait cependant exprimé sa "grande déception" que la question du viol ne soit pas couverte par la directive. La Commission avait initialement proposé d'inclure une définition du viol basée sur l'absence de consentement, mais une série de pays s'y étaient opposés au sein du Conseil.
Le texte de compromis adopté mercredi a finalement été adopté à une large majorité par les députés (522 voix pour, 27 contre et 72 abstentions).