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Les services du SPF Emploi ont reconnu comme "illégale" et "discriminatoire" une convention collective de travail (CCT) imposée par l'entreprise de titres-services XLG Home, ont annoncé jeudi les syndicats. Cette CCT visait à octroyer des titres-repas individuels en fonction du nombre de jours d'absence pour cause de maladie des aide-ménagères. "Cette énième tentative de détournement de la loi a été déjouée grâce au travail et à la persévérance des organisations syndicales", s'est réjoui le camp syndical.
Les aides-ménagères de XLG Home, qui sont environ 4.000 en Wallonie et à Bruxelles, bénéficiaient depuis le 1er avril de chèques-repas augmentés de 4,70 euros à 5 euros. Mais, en cas de taux d'absentéisme de plus de 10% sur un mois, ces chèques diminuaient à 2,18 euros.
Au mois de mai, la CSC et la FGTB se sont insurgées de la mise en place d'une telle pratique. Cette dernière vient d'être reconnue comme "illégale et discriminatoire" par le SPF Emploi. Les organisations syndicales ont salué cette décision, mais dénoncent "le sentiment d'impunité qui règne dans certaines entreprises de titres-services qui font preuve d'une créativité sans limites pour augmenter leurs revenus au détriment des aide-ménagères". "Pour le cas de XLG Home, l'entreprise entendait par ce biais compenser la perte de revenus engendrée par la suppression des frais facturés aux clients et pouvoir ainsi continuer à verser de beaux dividendes aux actionnaires", précisent-elles.
À l'heure où de nouveaux gouvernements se mettent en place, les syndicats rappellent qu'"en période d'austérité annoncée, l'argent public doit servir aux aide-ménagères et pas aux actionnaires". "Nous serons très attentifs aux décisions prises par les gouvernements régionaux sur le sujet", ont-ils conclu.