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Le Kosovo a demandé jeudi des sanctions internationales contre la Serbie, assurant que Belgrade était derrière le commando paramilitaire soupçonné d'avoir tué un policier kosovar dimanche.
"Pour cela, la Serbie devrait être sanctionnée", a déclaré le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, au Parlement du Kosovo.
Si elle ne l'est pas, "elle recommencera", car "l'arsenal militaire des professionnels serbes qui ont attaqué à Banjska était constitué d'armes venues de Serbie", a ajouté le Premier ministre en référence à un véritable arsenal que les autorités kosovares affirment avoir saisi dans ce village du nord du Kosovo lors d'une opération menée contre le commando, après le meurtre d'un policier kosovar albanais dans une embuscade.
Selon une liste publiée par M. Kurti, l'arsenal d'un montant de plusieurs millions d'euros comprenait un véhicule blindé, des grenades, des AK47, des lance-roquettes...
Belgrade rejette depuis le début les accusations de Pristina.
Le policier kosovar a été tué dimanche à quelques kilomètres de la frontière serbe, pendant une patrouille. Se sont ensuivies plusieurs heures d'échange de tirs entre la police kosovare et un commando lourdement armé de plusieurs dizaines d'hommes retranchés dans un monastère.
Trois d'entre eux sont morts, trois ont été arrêtés, et le sort des autres est inconnu. Le Kosovo assure que plusieurs sont en Serbie, soignés dans un hôpital du sud du pays.
Ces violences ont ravivé les tensions entre le Kosovo et la Serbie, qui n'a jamais reconnu l'indépendance de son ancienne province, déclarée en 2008.
Belgrade a ainsi fait des trois hommes tués ses "martyrs", décrétant un jour de deuil national. Mercredi soir des centaines de personnes se sont rassemblées en leur honneur dans la cathédrale Sainte-Sava, à Belgrade.
