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Le chancelier allemand Olaf Scholz a remercié les manifestants qui sont descendus dans la rue ces dernières semaines pour protester contre l'extrême-droite. "Si quelque chose ne doit plus jamais avoir sa place dans notre pays, c'est bien l'idéologie nationaliste et raciste", a-t-il souligné lundi après avoir rencontré des représentants d'organisations d'immigrés.
Près d'un quart des Allemands ont un passé migratoire. "L'Allemagne est notre patrie à tous", a insisté M. Scholz.
La vague nationale de manifestations contre l'extrême-droite dure depuis plus de trois semaines. Elle a été déclenchée par une révélation de la plateforme de journalisme d'investigation Correctiv concernant une réunion de la droite radicale le 25 novembre à Potsdam. Y participaient notamment des politiciens de l'AfD - le parti d'extrême-droite et actuellement très populaire - ainsi que des membres de la CDU et de la très conservatrice WerteUnion.
Martin Sellner, l'ancien leader du mouvement identitaire en Autriche, a confirmé à l'agence de presse allemande DPA qu'il avait parlé de "remigration" lors de la réunion. Les extrémistes de droite utilisent ce terme comme une règle pour désigner la nécessité pour un grand nombre de personnes d'origine étrangère de quitter le pays, y compris sous la contrainte.
Reem Alabali-Radovan, ministre d'État en charge des questions de migration, des réfugiés et de l'intégration, a assuré que le gouvernement avait fait de la lutte contre l'extrémisme de droite une de ses priorités.