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Le Royaume-Uni a enregistré un deuxième trimestre consécutif de croissance cette année, avec 0,6% entre avril et juin, conformément aux attentes des analystes et marquant un léger ralentissement par rapport aux trois premiers mois de l'année.
Entre janvier et mars le produit intérieur brut (PIB) avait enregistré une hausse de 0,7%, après une légère récession au deuxième semestre 2023, rappelle l'Office national des statistiques (ONS) dans son rapport mensuel.
"L'économie britannique a enregistré une croissance forte pendant deux trimestres, récupérant après le passage à vide" de la fin de l'an dernier, commente Liz McKeown, directrice des statistiques économiques de l'ONS.
La croissance du deuxième trimestre a été tirée par le secteur des services, la recherche scientifique, le secteur des technologies", entre autres, précise-t-elle.
“Le nouveau gouvernement ne se fait aucune illusion sur les difficultés dont nous avons hérité après plus d'une décennie de faible croissance économique et un trou de 22 milliards de livres dans les finances publiques", a commenté la ministre des Finances britannique Rachel Reeves.
Elle est arrivée à son poste le mois dernier après la victoire travailliste aux dernières législatives, mettant fin à 14 années de pouvoir conservateur, le "Labour" ayant fait campagne en promettant de raviver la croissance économique du pays tout en garantissant plus de stabilité.
Comme la veille avec les chiffres mensuels de l'inflation, qui a légèrement rebondi à 2,2% en juillet, Mme Reeves évoque dans son communiqué jeudi des "décisions difficiles pour réparer les fondations de notre économie".
Elle avait déclaré au Parlement fin juillet que le précédent gouvernement avait laissé un "trou" de 22 milliards de livres dans les finances publiques, laissant anticiper des hausses d'impôts ou des coupes dans les dépenses publiques dans sa première lettre budgétaire, le 30 octobre.
- Ralentissement anticipé -
Malgré la légère accélération de l'inflation le mois dernier à 2,2%, légèrement au-dessus de la cible de 2% de la Banque d'Angleterre, les économistes tablent en grande partie sur de nouvelles baisses de taux d'intérêt d'ici la fin de l'année.
La Banque d'Angleterre a procédé en début de mois à sa première baisse de taux depuis 2020, à 5% contre 5,25% auparavant, mais a dit vouloir poursuivre le desserrement monétaire avec prudence.
Pour Ashley Webb, de Capital Economics, "la reprise économique ne devrait pas empêcher de nouvelles coupes de taux cette année".
Il relève que l'indice avancé PMI montre un ralentissement de la croissance au début du troisième trimestre et que cela va dans le sens des prévisions d'une nouvelle coupe de taux en fin d'année par l'autorité monétaire.
Sanjay Raja, analyste de Deutsche Bank, anticipe également un ralentissement économique au deuxième semestre, mais au final une croissance annuelle robuste de 1,2%.
La livre sterling était en légère progression face à l'euro et au dollar après la parution des chiffres du PIB.