Partager:
Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Budapest devant le siège du radiodiffuseur public pour exiger la fin de ce qu'ils qualifient de "propagande gouvernementale" dans les médias.
Depuis le retour au pouvoir du Premier ministre nationaliste Viktor Orban en 2010, de nombreux médias indépendants en Hongrie ont fait faillite ou ont été transformés en organes pro-gouvernementaux, tandis que les médias publics ont été contraints de suivre la ligne du parti au pouvoir, le Fidesz.
La télévision d'état MTVA est depuis longtemps accusée d'être un porte-parole de M. Orban, publiant rarement des informations critiques sur son action, tout en dénonçant ceux qui sont perçus comme des rivaux.
La manifestation de samedi a été organisée par le parti TISZA du chef de l'opposition Peter Magyar.
"Notre patience est à bout, l'heure des comptes a sonné !", a lancé M. Magyar aux manifestants, dont certains brandissaient des pancartes où l'on pouvait lire "Médias publics indépendants" ou "Ni à gauche, ni à droite, juste hongrois !"
En mai, le radiodiffuseur public a organisé son premier débat électoral depuis 2006, après que M. Magyar a menacé d'organiser des manifestations continues devant son siège.
Lors des élections européennes de juin, le parti TISZA a recueilli près de 30% des voix, arrivant en deuxième position derrière le parti au pouvoir.
Lors des élections législatives de 2022, qui se sont soldées par une victoire écrasante du Fidesz, les observateurs internationaux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont constaté une "couverture médiatique biaisée" en faveur du parti au pouvoir, ce qui a "limité la capacité" des électeurs hongrois à "faire un choix informé".