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Aux Etats-Unis, 240 millions d'Américains sont invités à choisir qui de Donald Trump ou de Kamala Harris présidera le pays pour les quatre prochaines années. Plus de 80 millions d'électeurs se sont déjà exprimés avant ce 5 novembre. Les autres ont donc rendez-vous dans les bureaux de vote où tout est fait pour assurer le plus de transparence possible.
Depuis ce mardi matin, des millions d'Américains se sont déplacés ajoutent leur voix aux plus de 80 millions de bulletins déposés de manière anticipée ou par voix postale.
En Pennsylvanie, l'un des États pivots de cette élection qui divise l'Amérique en deux parties, les citoyens sont divisés. "Donald Trump, bien sûr", affirme une habitante. "Je pense qu'il doit retourner aux affaires pour sécuriser nos frontières, pour sauver notre économie. Il doit retourner à son poste." Un autre riverain affirme avoir voté, lui, pour Kamala Harris. "Je pense que c'est le bon choix pour notre démocratie. Il se passe beaucoup de choses dans le monde qui pourraient avoir des conséquences pour les États-Unis. Je pense que c'est la meilleure personne pour diriger le pays."
Le matériel électoral utilisé pour cette élection est ultra sécurisé et doté d'équipements électroniques afin d'éviter toute suspicion de faudre. "C'est un vote électronique, donc il n'y a pas d'urne à proprement parler", explique Mali Ben Achour (PS), coordinateur OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour l'Observation dans le Nevada. "Ce sont des cartes mémoires qui vont être reprises après la clôture des bureaux de vote et qui vont être transportées par la police vers le bureau de dépouillement."
Les données seront ensuite injectées dans les ordinateurs du bureau central et les résultats pour le vote d'aujourd'hui seront connus immédiatement.
Des urnes géolocalisées
Le dépouillement des votes par anticipation et par correspondance a commencé, à Détroit dans le Michigan, par exemple. Les urnes sont munies de systèmes de géolocalisation et de contrôle, comme pour la température. Rien n'est laissé au hasard. "Les tensions ne sont pas tellement autour du vote, mais plutôt autour du comptage", souligne Malik Ben Achour. "Nos interlocuteurs dans les bureaux de dépouillement nous disent qu'ils ont été la cible de pression, d'intimidation, de menaces depuis plusieurs semaines. On nous a prévenus, on nous a avertis que dans certains États, il était possible que des civils armés se tiennent à proximité des bureaux de vote. D'ailleurs, des mesures de sécurité renforcées ont été prises pour sécuriser les bureaux de dépouillement et pour protéger aussi le personnel de ces bureaux de dépouillement."
Comme le veut la tradition, à minuit, le premier bureau de vote américain a ouvert ses portes avant de réaliser le dépouillement. Quelques minutes plus tard. Dans le petit village de Deeksville et les six habitants n'ont pas réussi à choisir un nouveau président. Résultat, trois voix pour Kamala Harris et trois voix pour Donald Trump.