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À l'approche du dénouement de l'élection présidentielle américaine, les autorités déploient un impressionnant dispositif de sécurité. En raison d’appels à la mobilisation armée et d’une polarisation extrême, les craintes de violence post-électorale inquiètent les Américains et les observateurs internationaux.
Avant même que le nom de la future présidente ou du futur président des États-Unis ne soit connu, des Américains se préparent déjà à contester le résultat, certains allant même jusqu’à exprimer leur intention de recourir aux armes. Dans plusieurs régions de l’Arizona, une hausse des ventes d’armes et de munitions a été observée ces dernières semaines, tandis que Donald Trump continue d’affirmer que sa défaite ne pourrait être expliquée que par une fraude électorale.
Renforcement de la sécurité autour des candidats
La sécurité a en effet été renforcée à Washington devant l'Observatoire naval, où Kamala Harris devrait résider si elle est élue. Des barrières métalliques de 2,50 mètres de hauteur ont été installées, de même que devant la Maison Blanche et le Capitole. En Floride, des mesures similaires ont été prises près du centre de conventions de West Palm Beach, où Donald Trump prévoit de tenir sa soirée électorale, ainsi qu'autour de sa résidence.
Kamala Harris, quant à elle, suivra les résultats depuis l'université Howard, son ancienne université à Washington, qui bénéficiera également de dispositifs de sécurité supplémentaires.
Le Secret Service américain qualifie ces mesures de "préparatifs de sécurité publique à grande échelle", pris en amont de l'élection. La police de Washington confirme qu'aucune menace crédible n’a été détectée à ce jour, bien qu’elle se prépare à toutes les éventualités.
Risques de violence post-électorale
Les extrémistes de droite, en particulier les membres des Proud Boys, responsables de l'assaut contre le Capitole, ont déclaré être prêts à intervenir le jour du vote et au-delà, en cas de défaite de Donald Trump. Des messages circulant dans ce groupe les encouragent à garder leurs armes à portée de main. En conséquence, la sécurité des bureaux de vote a été soigneusement renforcée, avec des snipers positionnés sur les toits, des boutons d’alerte installés, et des drones de surveillance déployés. Certains fonctionnaires ont même confié qu’ils porteront un gilet pare-balles pour cette journée électorale, et des policiers supplémentaires patrouilleront dans les rues.
Les États du Nevada et de Washington ont mobilisé la garde nationale pour renforcer la sécurité, selon le Washington Post.
D’après les sondages, deux Américains sur trois craignent des violences après le scrutin. "Soyons clairs : il n'y aura aucune tolérance pour la violence dans notre ville", a déclaré lundi Pamela Smith, chef de la police de Washington.
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