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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dévoilera sa sélection de candidats commissaires et les portefeuilles qu'elle souhaite leur attribuer le 17 septembre prochain, en marge de la séance plénière du Parlement européen à Strasbourg, ont indiqué mardi les deux institutions.
Une conférence des présidents du Parlement européen, en présence de Mme Von der Leyen, est programmée ce mardi-là à 9h00 pour ce faire. Cet organe réunit la présidente du Parlement, Roberta Metsola, et les présidents et présidentes des groupes politiques.
L'annonce avait initialement été prévue pour ce mercredi, mais le retrait vendredi dernier du candidat slovène - l'ancien président de la Cour des Comptes Tomaz Vesel - et son remplacement par une ex-diplomate - Marta Kos - nécessitent encore une approbation parlementaire, ce vendredi à Ljubljana, avant que cette décision ne soit officiellement transmise à Bruxelles.
Dans l'exécutif Von der Leyen II, la candidate belge, Hadja Lahbib, ministre des Affaires étrangères et des Affaires européennes du gouvernement sortant, est pressentie pour recevoir la politique migratoire. Elle avait été choisie la semaine dernière par le président du MR, aux dépens du commissaire sortant Didier Reynders, après concertation avec les partis qui négocient la formation d'un gouvernement fédéral (N-VA, MR, Engagés, CD&V, Vooruit), et en dépit de protestations d'autres partis du gouvernement sortant (Ecolo, Groen et PS).
Ursula von der Leyen se bat pour la parité de genre dans le deuxième collège de commissaires qu'elle est appelée à présider jusqu'en 2029. Elle avait demandé que les capitales lui remettent deux noms - un homme et une femme -, sauf si le commissaire sortant était reconduit, auquel cas elle aurait choisi ce dernier. Mais trop peu d'États membres ont suivi. Au total, seules dix candidates ont été présentées pour les 26 postes restants. L'Allemande a confirmé la semaine dernière qu'elle confierait sans doute des portefeuilles de poids aux femmes de son équipe.
La présentation de mardi prochain ouvrira la voie aux auditions des candidats par les eurodéputés, dans les semaines qui suivent. Chaque candidat sera entendu dans les commissions couvrant ses compétences. Il ne s'agit pas d'une formalité, car certains ont déjà été rejetés par le passé et ont dû être remplacés. Ce n'est qu'une fois cet "examen" réussi par chacun des candidats que le Parlement européen pourra donner son feu vert en plénière à la nouvelle Commission, par un vote sur l'ensemble de l'équipe.
Deuxième force de l'hémicycle, les socialistes et démocrates (S&D) ont mis en garde Ursula von der Leyen mardi que rien n'était acquis. Ils réclament la parité de genre au collège des commissaires, la reconduction de leur "candidat tête de liste" (Spitzenkandidat) Nicolas Schmit, et l'attribution du portefeuille de l'Emploi à un membre de "la famille progressiste". Ils dénoncent aussi la possibilité qu'un membre de l'ECR (droite souverainiste et extrême droite) reçoive l'une des vice-présidences exécutives. Les libéraux et centristes de Renew Europe les suivent dans cette opposition au ministre italien Rafaelle Fitto, membre du parti post-fasciste de Giorgia Meloni.
Ursula von der Leyen a été réélue à la présidence de la Commission en juillet dernier grâce à des soutiens majoritaires au sein de son groupe PPE (conservateurs pro-européens), du S&D et de Renew, ainsi que chez les Verts.