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Le roi Charles III a remercié vendredi l'action de la police face aux récentes émeutes d'extrême droite qui ont touché le Royaume-Uni, attribuant les violences à "la délinquance d'un petit nombre" et appelant "au respect et à la compréhension mutuels".
Dix jours après le début des émeutes d'extrême droite qui ont secoué le Royaume-Uni, le roi Charles III est sorti d'un silence de plus en plus pesant pour remercier la police face aux violences "d'un petit nombre" et appeler à l'unité.
Le souverain et la reine Camille avaient rapidement publié un message de condoléances aux familles des victimes de l'attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes de six à neuf ans lors d'un cours de danse le 29 juillet à Southport, dans le nord-ouest de l'Angleterre.
Mais depuis, aucun membre de la famille royale ne s'était exprimé publiquement sur les violences racistes et islamophobes qui ont suivi pendant une semaine, sur fond de rumeurs en ligne sur le suspect.
Après plusieurs jours d'apparent retour au calme et de contre-manifestations antiracistes, le souverain, actuellement en Ecosse, a communiqué après avoir tenu des entretiens téléphoniques avec le Premier ministre Keir Starmer et les responsables de la police, à qui il a adressé "ses remerciements les plus sincères" pour l'action des forces de l'ordre en vue de "rétablir la paix".
"Le roi a fait savoir qu'il avait été très encouragé par les nombreux exemples d'esprit de solidarité" face "aux agressions et à la délinquance d'un petit nombre", a précisé un porte-parole du palais de Buckingham.
"Sa Majesté espère que les valeurs partagées de respect et de compréhension mutuels continueront de renforcer et d'unifier la nation", est-il précisé.
La discrétion de Charles III, pourtant prompt à célébrer la diversité du Royaume-Uni, pendant ces dix jours rappelait la ligne de conduite suivie par sa mère Elizabeth II, attachée à sa neutralité au point d'avoir parfois été accusée de manquer d'empathie envers ses sujets.
La souveraine était restée silencieuse après les émeutes qui avaient suivi la mort d'un jeune homme métis, Mark Duggan, tué par la police en 2011, tandis que Charles, alors héritier du trône, s'était rendu sur place.
Accusations de racisme
Désormais roi, Charles III s'est engagé publiquement en faveur de valeurs progressistes comme la lutte contre le réchauffement de la planète, mais aussi le multiculturalisme et les bienfaits de l'immigration régulière.
Peu avant son accession au trône en 2022, il s'était en privé montré très critique, selon des médias britanniques, envers le projet du gouvernement conservateur de l'époque -abandonné avec l'arrivée au pouvoir du Labour- d'expulser des demandeurs d'asile vers le