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Le gouvernement allemand a estimé jeudi que l'échange de prisonniers avec Moscou, impliquant notamment la libération d'un agent présumé du FSB, n'avait "pas été facile", mais s'imposait pour aider les personnes arbitrairement emprisonnées par Moscou et Minsk.
"La décision n'a pas été facile à prendre par le gouvernement allemand", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du chancelier Olaf Scholz, Steffen Hebestreit.
"Cette libération n'a été possible qu'en expulsant et en transférant en Russie des citoyens russes liés aux services secrets qui étaient détenus en Europe", a-t-il dit.
Il a expliqué que Berlin avait dû réaliser un arbitrage difficile entre l'impératif de l'exécution de la peine de l'agent présumé du FSB jusqu'à son terme et "la vie de personnes innocentes emprisonnées en Russie pour des raisons politiques".
Au final, "notre devoir de protection" et la "solidarité" avec les États-Unis ont primé dans cette affaire, selon le porte-parole.
Le gouvernement allemand a dû accepter la remise en liberté de Vadim Krasikov, condamné en 2021 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre à Berlin d'un ex-commandant séparatiste tchétchène pour le compte du service de sécurité russe FSB.
La branche allemande de l'organisation Amnesty a jugé que cette décision laissait "un goût amer" et risquait de renforcer le sentiment "d'impunité" judiciaire de Moscou.
Le porte-parole d'Olaf Scholz a exhorté les autorités russes et bélarusses à "libérer toutes les autres personnes détenues injustement pour des raisons politiques" dans ces deux pays.