Partager:
La Bourse de New York a ouvert en hausse, mardi, et tentait de capitaliser sur le rebond de la veille, aidée en cela par une volée de résultats de bonne facture.
Vers 14H30 GMT, le Dow Jones progressait de 0,38%, l'indice Nasdaq s'adjugeait 1,34% et l'indice élargi S&P 500 prenait également 0,97%.
Le S&P 500 et le Nasdaq ont mis fin, lundi, à une série de six séances négatives de suite. "Le rebond n'a pas été impressionnant, mais il a quand même eu lieu", a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
"Il semble que le mouvement se poursuive" aujourd'hui, "mais avec une ampleur limitée", a poursuivi l'analyste.
"Le reflux a été marqué, donc on s'attendait à ce sursaut", a expliqué Quincy Krosby, de LPL Financial. "Le marché a l'air de vouloir continuer sur sa lancée."
La place new-yorkaise était encouragée en cela par une série de publications de sociétés qui sont ressorties au-dessus des attentes.
Particulièrement en verve, le secteur de la défense qui, jusqu'ici, "malgré les inquiétudes et les risques géopolitiques, ne s'est pas bien comporté" en Bourse, souligne Quincy Krosby.
Lockheed Martin (+0,24%) a dépassé les attentes au premier trimestre, en particulier grâce à sa division missiles ainsi qu'aux ventes de ses chasseurs F-35.
RTX a également brillé (+0,61%), soutenu par la forte demande pour ses systèmes antimissiles Patriot GEM-T, dont l'efficacité a récemment été démontrée lors de l'offensive aérienne de l'Iran contre Israël.
Même son de cloche chez GE Aerospace (6,31%), qui vogue désormais seul après que GE a introduit séparément en Bourse ses activités dans l'énergie (GE Vernova) et dans la santé (GE HealthCare).
Le groupe a vu ses commandes décoller de 34% dans sa division défense et propulsion, et son chiffre d'affaires gagner 18% sur un an.
Pour Quincy Krosby, les acteurs américains de la défense devraient bénéficier d'un nouveau plan d'aide massif à l'Ukraine, Israël et Taïwan bientôt examiné au Sénat.
La bonne tenue de ce secteur pourrait redonner du souffle à Wall Street, de même que le raffermissement des financières, qui ont bien résisté au coup de tabac qu'a connu le marché la semaine dernière.
"Cela contribue à accréditer la thèse selon laquelle les investisseurs s'intéressent à d'autres secteurs" que la technologie, selon Quincy Krosby.
Pour autant, Wall Street attend avec impatience les résultats de Tesla, après Bourse, ainsi que Meta, mercredi, avant Microsoft et Alphabet, jeudi.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se détendait légèrement, à 4,59% contre 4,62% lundi en clôture.
Ailleurs à la cote, Spotify s'envolait (+14,89%), après avoir renoué avec les bénéfices au premier trimestre et dévoilé des prévisions jugées ambitieuses par les analystes.
Le constructeur automobile General Motors était, lui aussi, recherché (+4,98%), après avoir fait état de gains de parts de marché aux Etats-Unis et relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
Les résultats du groupe de messagerie UPS était salués (+1,47%), le ralentissement de l'activité étant compensé par des économies de coûts, qui lui ont permis de dégager un bénéfice net supérieur aux projections.
Le titre du groupe de produits d'hygiène Kimberly-Clark avançait aussi (+5,32%), après avoir relevé ses prévisions annuelles.
Parmi les mauvais élèves de la promotion de mardi, la compagnie aérienne JetBlue (-15,91%), engagée dans un programme de rationalisation et qui a révisé à la baisse ses prévisions de revenus pour l'exercice comptable en cours.
PepsiCo était aussi en souffrance (-3,17%), fragilisé par le recul de ses volumes aux Etats-Unis, sous l'effet de hausses prix.