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La livraison des premiers avions de combat F-35A à la Belgique pourrait encore "glisser" davantage et n'intervenir qu'au troisième trimestre de cette année, alors que quatre appareils devaient initialement être livrés avant la fin de l'an dernier, a rapporté vendredi le journal L'Avenir, une information qui n'a pas été démentie par le constructeur, le groupe américain Lockheed Martin.
La cause de ce retard est la difficile mise au point d'une nouvelle configuration pour le F-35, aux capacités sensiblement accrues. Baptisée TR-3 (pour "Technology Refresh") et Block 4, elle comprend des améliorations matérielles - comme une soute à armement plus vaste, capable d'emporter six missiles ou six bombes au lieu de quatre pour le Block 3 et de nouveaux écrans - et logicielles, avec une puissance de calcul démultipliée .
Mais, la certification de ce nouveau standard a pris du retard. Initialement attendue en avril dernier, cette certification pourrait n'intervenir qu'au deuxième trimestre 2024, voire plus tard. Car entre-temps, le Pentagone a cessé, depuis la fin du mois de juillet dernier, de prendre livraison des F-35 construits à ce standard. Les avions sont, à l'issue de leur assemblage, stockés.
Le président de Lockheed Martin, James Taiclet, a prévenu le 23 janvier d'un nouveau retard potentiel dans le calendrier de la mise au point du logiciel TR-3 avec des conséquences sur les livraisons de ce chasseur de cinquième génération.
Une porte-parole de Lockheed, interrogée vendredi par l'agence Belga, a affirmé que (la mise au point du software) TR-3 "continue d'être une priorité absolue". pour le groupe américain.
"Nous progressons vers la livraison du premier avion configuré TR-3. Plus de 90% des fonctionnalités du TR-3 sont actuellement en (phase de) test en vol", a-t-elle ajouté, avec évoquant les améliorations identifiées lors des tests en laboratoire et en vol.