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Ryanair tarde à recevoir de nouveaux avions de la part de Boeing. La compagnie aérienne subit en partie les conséquences des différentes grèves au sein de l'avionneur américain.
Ryanair prévoit de transporter moins de passagers que prévu l'année prochaine en raison des retards de livraison des nouveaux Boeing, en partie dus aux grèves au sein de l'avionneur américain. C'est ce qu'a annoncé lundi la compagnie aérienne irlandaise lors de la publication de ses résultats pour le dernier trimestre.
Pas de livraison, moins de passagers
La livraison de neuf avions, prévue pour le trimestre en cours, a été repoussée au trimestre suivant. Le risque de nouveaux retards reste en outre élevé, raison pour laquelle Ryanair juge "prudent" de revoir à la baisse le nombre de passagers attendus. Au lieu des 215 millions prévus précédemment, la compagnie aérienne table désormais sur 210 millions pour l'exercice 2026.
Ces retards de livraison chez Boeing avaient déjà pesé sur le résultat et le trafic du transporteur l'an dernier. Ryanair a par ailleurs fait état lundi d'un bénéfice net d'1,4 milliard d'euros au deuxième trimestre de son exercice décalé, en baisse de 6% par rapport à la même période de l'exercice précédent, plombé par des billets moins chers qu'attendu. Le "résultat final" de l'exercice en cours "dépendra de l'absence de développements défavorables" sur les deux trimestres restant, par exemple le risque lié aux conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ou, donc, de nouveaux retards de livraison de Boeing, a souligné le CEO de Ryanair, Michael O'Leary, cité dans un communiqué.
Des tarifs à la hausse ?
Les tarifs des billets, qui avaient baissé de 15% au premier trimestre, affectant déjà les résultats, ont reculé de 7% au deuxième (de juillet à fin septembre). Le trafic passager a lui augmenté de 9%. "Les réservations à venir suggèrent que la demande au troisième trimestre est forte et que la baisse des prix semble s'atténuer", a commenté M. O'Leary. Mais "nous restons prudents quant aux perspectives de tarifs moyens" pour ce trimestre, "et nous nous attendons à ce qu'ils soient légèrement inférieurs" à ceux de la même période de l'exercice précédent, a-t-il ajouté.
Affirmant n'avoir "pratiquement aucune visibilité sur le quatrième trimestre", le patron a relevé que ce trimestre n'inclura pas la période de Pâques, comme l'an passé, ce qui rendra la comparaison "difficile".