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La faillite de Van Hool aurait pu être évitée avec un investissement temporaire de 30 millions d'euros, affirme son ancien CEO Filip Van Hool dans les colonnes du magazine Trends. Avec ses 2.500 licenciements, la chute du constructeur de bus demeurera vraisemblablement la plus importante faillite de 2024.
Le conflit au sein de la famille Van Hool aura signé la fin de l'entreprise, la bataille juridique opposant depuis des décennies deux sœurs de la deuxième génération ayant découragé tous les investisseurs potentiels.
Au printemps 2024, le manque de liquidités s'est avéré insurmontable. "Fin 2023, ce n'était pas si dramatique", resitue Filip Van Hool. "Nous souffrions de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement et de l'hyper inflation, mais notre carnet était garni de 620 millions d'euros de commandes pour 2024 et 2025!"
La famille était elle-même en mesure d'apporter 90 millions d'euros. "Si les banques ou les autorités avaient mis, par exemple pour deux ans, 30 millions sur la table, nous nous en serions sortis", assure l'ex-CEO. "Mais le conflit patrimonial constituait une pierre d'achoppement trop importante. Toutes les parties exigeaient une solution."
