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La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,46%, dans une séance calme à faible volume, profitant encore de l'optimisme suscité par un solide rapport sur l'emploi américain et avant la publication d'autres indicateurs phares, mais plafonné par le risque géopolitique au Moyen-Orient.
L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40 a gagné 34,66 points, à 7.576,02 points. Vendredi, il avait pris 0,85%.
Andréa Tueni, analyste marchés de Saxobank interrogé par l'AFP, décrit la séance du jour comme "très calme" avec de faibles volumes, les marchés actions "digérant encore les chiffres de l'emploi américain" de la semaine passée.
Le taux de chômage a légèrement reculé en septembre aux États-Unis, à 4,1% contre 4,2% le mois précédent, avec des créations d'emplois en forte hausse et largement supérieures aux attentes des marchés, selon les données publiées vendredi par le département américain du Travail.
"Ce chiffre relâche la pression sur la Fed (pour) une nouvelle baisse de 0,5 point de pourcentage", désormais "moins probable". "On se dirige plutôt vers 0,25 point de pourcentage", estime Andréa Tueni.
Les investisseurs attendent désormais la publication aux Etats-Unis jeudi de l'indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre, puis de l'indice des prix à la production (PPI) vendredi, prochain "grand rendez-vous macroéconomique de la semaine", souligne l'analyste.
Les marchés restent aussi attentifs à la situation au Moyen-Orient et les risques d'embrasement dans la région, un an exactement après l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
Les interrogations sur la possible riposte d'Israël, après les frappes de l'Iran contre son territoire la semaine dernière, occupent particulièrement les esprits des investisseurs, qui craignent une flambée des prix du pétrole et ses effets potentiellement inflationnistes.
Le Brent, référence mondiale du pétrole, a d'ailleurs dépassé le seuil symbolique des 80 dollars le baril pour la première fois depuis fin août.
Rachat d'actions chez Amundi et Rubis
Le gérant d'actif français Amundi (+2,46% à 68,60 euros en clôture) a lancé lundi un programme de rachats d'actions qui devrait "s'élever au maximum à 1 million" de parts, pour "0,5% du capital social", soit "80 millions d'euros", dans les prochains dix-huit mois, a-t-il annoncé dans un communiqué lundi.
Ces actions ne seront "pas détruites" mais "redistribuées" à certains cadres dans le cadre d'un programme de performance, a précisé à l'AFP un porte-parole du groupe.
L'entreprise de stockage de produits liquides industriels Rubis (+3,46% à 25,72 euros à la clôture) a elle aussi annoncé lundi des rachats d'actions pour "un nombre maximal de 1.000.000" de parts avec un "prix maximum de "50 euros" par action, afin de maitriser la "dilution" du capital provoqué par des émissions de titres au profit de ses salariés.
Le luxe dans le vert
Les valeurs du luxe ont profité quant à elles "d'achats à bon compte" après avoir été malmenées, affirme Andréa Tueni.
Le géant LVMH a gagné 2,70% à 679,80 euros, Kering +4,57% à 247,35 euros et Hermès 1,12% à 2.162 euros. Ailleurs sur la cote, Christian Dior a pris 2,67% à 635,50 euros.
L'analyste rappelle par ailleurs la "forte dépendance du luxe au marché chinois".
Les autorités chinoises devraient annoncer mardi de nouvelles mesures de relance de l'économie, pénalisée par la crise de l'immobilier et une consommation en berne, dix jours seulement après une première salve qui a fait bondir les Bourses.
Ces mesures doivent être annoncées lors d'une conférence de presse prévue à 10H00 (02H00 GMT) de la Commission nationale pour le développement et les réformes.