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La Bourse de Paris peine à rebondir

La Bourse de Paris a ouvert à l'équilibre (+0,03%) jeudi et ne réussit pas à aller de l'avant, freinée par un environnement économique marqué par la remontée des prix du pétrole et des taux obligataires.

Vers 10H20, l'indice CAC 40 lâchait 2,30 points à 7069,49 points. Mercredi, il avait reculé de 2,23 points, et est revenu à son plus bas niveau depuis mars.

A l'agenda, les investisseurs "analyseront l'inflation de septembre en Allemagne et en Espagne ainsi que la deuxième lecture de la croissance américaine pour le deuxième trimestre", cette dernière "devrait être revue à la baisse", souligne John Plassard, spécialiste en investissement de Mirabaud.

En Espagne, l'inflation a connu une nouvelle accélération en septembre pour atteindre 3,5% sur un an, en raison d'une hausse des prix de l'électricité et des carburants, selon l'estimation provisoire publiée par l'Institut national des statistiques (INE).

En Allemagne, l'inflation en septembre sera publiée à 14H00. "On s'attend à ce que l'inflation globale ralentisse de 6,4% à 4,5%, ce qui devrait se traduire par un ralentissement tout aussi marqué des chiffres de l'inflation de septembre en zone euro demain", souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Alors que les marchés surveillent la trajectoire de l'inflation, la remontée des prix du pétrole, qui alimentent justement cette dernière, est source d'inquiétude.

Vers 10H00, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain était en hausse de 0,79% à 94,40 dollars, après avoir terminé la veille à son plus haut niveau de clôture depuis un an. L'autre variété de référence du marché du pétrole, le Brent de la mer du Nord, prenait 0,77% à 97,29 dollars, flirtant avec le seuil des 100 dollars le baril.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans évoluait à 4,62% vers 10H20, au plus haut depuis 2007. L'équivalent français était à 3,44%, son plus haut niveau depuis 2011.

Les concessionnaires autoroutiers mécontents

Le budget de l'Etat français pour 2024 prévoit une nouvelle taxe sur les concessions d'autoroute et les grands aéroports. Trois quarts des recettes viendront du secteur routier et un quart de l'aérien, a expliqué mercredi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

Dans un communiqué publié dans la soirée de mercredi, Vinci (-0,34% à 104,06 euros) a annoncé "contester" ce projet et "entend utiliser toutes les voies de recours".

Eiffage (-0,09%) a estimé jeudi que la nouvelle taxe sur les concessions autoroutières prévue dans le projet de loi de finances 2024 entraînerait pour le groupe une baisse d'"environ 117 millions d'euros" de son résultat opérationnel consolidé.

  1. Euronext CAC40

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