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La Bourse de Paris a terminé quasi stable (-0,01%) jeudi, prudente avant le discours du président de la banque centrale américaine (Fed) vendredi et face à des données contrastées sur l'activité américaine.
L'indice vedette Paris CAC 40 a terminé à 7.524,11 points, soit 0,61 point de moins que la veille. Mercredi, il avait terminé en hausse de 0,52%, reprenant sa marche en avant, après avoir rompu mardi un cycle de cinq séances positives.
Jeudi les indicateurs d'activité PMI en zone euro avaient d'abord satisfait les investisseurs européens et poussé les indices boursiers dans le vert.
Selon l'indice PMI Flash, l'activité du secteur privé est repartie à la hausse en France en août pour la première fois depuis avril, mais entièrement grâce aux services, tandis que l'industrie manufacturière est en berne.
En zone euro, l'activité du secteur privé a légèrement augmenté en août, à son plus haut depuis trois mois.
"La France profite d'un petit effet JO mais il n'y a pas que ça", analyse Sophie Chauvellier, gérante chez Dorval AM.
"Aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis, les indices PMI Composite continuent à progresser", avec d'un côté "des services qui restent très soutenus et meilleurs qu'attendu" mais d'un autre côté "une activité manufacturière qui reste décevante", poursuit-elle.
Cependant la solidité affichée par l'indice PMI aux Etats-Unis a fait revoir les anticipations de baisse de taux directeurs e la Réserve fédérale (Fed) américaine attendus par les investisseurs.
"La probabilité d'une réduction de 0,5 point de pourcentage en septembre a légèrement diminué après la publication" de l'indice PMI, estime Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions.
Les taux obligataires souverains se sont tendus dans le sillage de cette publication, aussi bien Europe qu'aux Etats-Unis. Le rendement des emprunts de l'Etat français à dix ans est passé de 2,90% mercredi à 2,95% jeudi.
Depuis avril, les marchés s'attendent à ce que la Réserve fédérale (Fed) américaine enclenche un cycle de baisse des taux, et leurs attentes pourraient enfin se matérialiser en septembre.
L'immense majorité des analystes table sur une première baisse des taux de 0,25 point de pourcentage en septembre, puis des baisses régulières lors des deux réunions suivantes avant la fin de l'année, selon l'outil de suivi FedWatch du groupe CME.
"On ne sait pas si la baisse de taux sera confirmée ou non dans le discours de Jerome Powell", prévient cependant Sophie Chauvellier, qui rappelle que le président de la Fed a plutôt l'habitude d'aborder des "questions assez théorique sur les mécanismes de transmission de la politique monétaire à l'économie réelle", lors du symposium de Jackson Hole aux Etats-Unis.
Du côté de la Banque centrale européenne, les responsables de l'institution monétaire ont estimé que la réunion de septembre sera un moment opportun pour revoir leur position en matière de taux d'intérêt, s'engageant à garder "l'esprit ouvert" à la lumière des risques persistants sur les perspectives d'inflation et de croissance, selon le compte rendu de leur dernière réunion de juillet.
TotalEnergies en repli
Depuis lundi, la baisse des prix du pétrole a contribué au repli des entreprises du secteur énergétique sur les marchés d'actions.
S'ils reprennent du terrain jeudi, les barils de Brent de la mer du Nord et de West Texas Intermediate (WTI) américain affichent des replis de respectivement 2,5% et 4,5% depuis le début de la semaine.
Jeudi, le géant pétro-gazier TotalEnergies a abandonné 0,82% à 61,61 euros.
Vallourec a perdu 1,02% à 13,17 euros, Maurel & Prom 2,78% à 5,24 euros et Esso SA France 3,59% à 128,80 euros.
