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"Il y a des perturbations prévues et on commence à les vivre", a reconnu jeudi le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete alors que les routes parisiennes ont été plus encombrées que d'habitude ces derniers jours avec la fermeture de trois axes majeurs pour préparer les Jeux olympiques.
"La population francilienne n'avait pas totalement intégré que les perturbations seraient aussi en amont des Jeux", a-t-il admis lors d'une rencontre avec des journalistes.
Depuis le 17 mai, le pont Alexandre III, une partie de la place de la Concorde et l'avenue Gallieni, dans le centre-ouest de la capitale, sont fermés à la circulation pour y installer les infrastructures qui seront utilisées pendant la compétition.
"On commence à prendre conscience que les Jeux, ça se prépare, à la fois pour des questions de sécurité et de montage d’infrastructure", a insisté le ministre, reconnaissant la nécessité de "renforcer notre communication".
Concernant l'inquiétude des entreprises de VTC d'une congestion importante des routes à la rentrée de septembre, qui coïncide avec les Jeux paralympiques, Patrice Vergriete a confirmé qu'il y aurait des difficultés, y compris "après les Jeux paralympiques".
"Petit à petit les choses s'amélioreront, mais les installations ne seront pas démontées en un jour", a-t-il prévenu.
Il a également rappelé son opposition au calendrier de fermeture de trois stations du métro : Tuileries (ligne 1), mais surtout Concorde (lignes 1, 8 et 12), située sous un stade éphémère des JO, et Champs-Elysées Clémenceau (lignes 1 et 13).
Les deux premières seront totalement inaccessibles dès le 17 juin, la troisième, à partir du 1er juillet, et les trois ne rouvriront que le 21 septembre. M. Vergriete a demandé à la Préfecture de police un calendrier moins contraignant, qui devrait être entériné lors du prochain comité stratégique des mobilités des Jeux, le 12 juin.
Il s'est en revanche voulu rassurant sur le plan de transports, pour lequel "le job a été fait". Idem pour les grèves: "Je serais extrêmement surpris qu'il y en ait", a avancé le ministre malgré plusieurs mouvements sociaux récents.
Une grève touchant les trains de banlieue opérés par la SNCF en Ile-de-France a considérablement perturbé le réseau le 21 mai, en amont d'une journée de négociation sur les primes JO au sein du groupe ferroviaire.
Samedi, une grève des contrôleurs aériens à Orly a entrainé l'annulation de 70% des vols dans le deuxième aéroport français. Et vendredi, il n'y aura qu'un train sur deux sur le RER A, ligne la plus fréquentée d'Europe, en raison d'une grève unitaire, mais localisée.