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La filiale belge de la société Ingenico, spécialisée dans les prestations de paiements, a annoncé le lancement d'une procédure de licenciement collectif, rapporte la CNE vendredi. Selon le syndicat, près de 75% du personnel risque le licenciement.
Ingenico appartient depuis 2022 au fond américain Apollo 9 après sa cession par Worldline, dont l'entité belge est devenue sous-traitante.
L'entreprise fait cependant face à des difficultés en raison du contexte macro-économique défavorable, des mauvais résultats financiers du groupe mais aussi de la baisse "très significative" des activités facturables en provenance de Wordline, énumère la CNE. Cette réduction des volumes d'activités a entraîné l'annonce de la procédure de licenciement collectif.
Les travailleurs belges ne bénéficient pas de la garantie d'emploi obtenue par leurs collègues français avant la cession, regrette le syndicat.
Il indique avoir pourtant écrit à l'employeur début 2022 pour identifier une série de risques et demander l'application en Belgique de la même sécurité d'emploi. "La direction belge de l'époque n'avait eu de cesse de minimiser les risques identifiés qui, selon eux, n'avaient aucun fondement et nous affirmait que la meilleure sécurité de l'emploi résidait dans la compétence des travailleurs et dans la pérennité des projets en cours plutôt que dans un engagement de l'entreprise ou du groupe."
Selon la CNE, l'objectif de l'actionnaire Apollo 9 est de "générer un retour sur investissement maximal sur une période d'investissement minimale".
Les représentants des travailleurs annoncent qu'ils mettront tout en oeuvre pour "résister à la destruction de l'emploi" et exigeront des conditions de départ maximales dans le cadre du plan social.
Une assemblée du personnel est prévue la semaine prochaine.
Selon les derniers comptes annuels publiés en 2022, Ingenico Belgium comptait alors 100 équivalents temps plein.