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Lantis, la société à la manœuvre du chantier du ring d'Anvers, l'Oosterweel, assigne l'entreprise chimique 3M en justice pour ne pas avoir respecté les accords conclus dans le cadre de l'affaire des PFAS. L'information est rapportée par De Tijd et confirmée par Lantis. Le dossier sera introduit le 25 juin devant le tribunal de l'entreprise d'Anvers.
Lantis a été confronté ces dernières années à la contamination au polluant dit éternel PFAS sur ses chantiers anversois. La société avait conclu en 2018 un accord avec la firme 3M, émetteur historique de cette substance via son usine de Zwijndrecht. Cet accord n'avait pas été respecté honoré in fine en raison de normes environnementales plus strictes notamment.
Un accord de décontamination entre le gouvernement flamand et 3M en 2022 devait apaiser la situation, et prévoyait entre autres que Lantis reçoive 100 millions d'euros de 3M, dont la moitié sous forme de services. Cette entreprise devait aussi s'acquitter de la remise en état.
Deux ans plus tard, Lantis estime que 3M continue de traîner les pieds dans ce dossier. Ni les services ni la remise en état n'ont encore été accomplis. Lantis a entamé entre-temps ses propres travaux de décontamination.
"Nous n'avons plus la patience", assure le PDG de Lantis. "Lorsque les tentatives répétées de faire respecter les engagements de 3M ne donnent pas de résultats, il faut intervenir", assure-t-il.
Dans son assignation en justice, Lantis tient 3M responsable pour les dommages subis dans le cadre du chantier du ring d'Anvers. 3M peut encore se tourner via un médiateur pour dégager un nouvel accord. Ce qui pourrait encore repousser de six mois les procédures judiciaires.