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"Très stressante", la bronchiolite touche 10.000 enfants par an: elle sera bientôt traitée par un nouveau médicament

C'est une bonne nouvelle pour les parents de jeunes enfants. Un médicament contre la bronchiolite débarque chez nous au mois d'octobre. Il est en partie remboursé et permettra surtout d'éviter des milliers d'hospitalisations.

C'est un nouveau traitement qui changera peut-être le quotidien de certains parents. Dans une crèche de Dampremy, Coralie vient rechercher on fils Ethan. Il a tout juste deux ans et a déjà été touché trois fois par la bronchiolite. "C'est très stressant pour les parents", confie la mère de famille. "On a été aux urgences et ça a été très impressionnant, car ils ont dû l'aspirer dans le nez, dans la gorge, faire des prélèvements. Puis il a été à un sous-monitor. On lui avait mis aussi un petit peu de l'oxygène...."

Chaque année en Belgique, 10 000 enfants de moins de 4 ans seraient hospitalisés à cause de la bronchiolite. 15 % d'entre eux se retrouveraient aux soins intensifs. Et dans cette crèche, tous les ans, on compte les enfants touchés. "Deux enfants sur huit, au moins, qui sont donc écartés de la crèche pour pouvoir se soigner", rapporte cette salariée. 

Ce Beyfortus a déjà été testé dans d'autres pays comme la France et le Royaume-Uni. Il permettrait de diminuer les cas d'hospitalisation dans plus de 80 % des cas. Il ne s'agit pas d'un vaccin. "C'est vraiment une immunisation passive", explique Sophie Blumental, experte au Conseil supérieur de la santé. "C'est-à-dire que c'est un anticorps monoclonal qu'on donne directement aux enfants. Ils ne doivent pas eux-mêmes s'immuniser contre l'antigène, ils reçoivent déjà l'anticorps. Ce n'est pas un vaccin proprement parlé."

Désengorger les hôpitaux? 

Dans les hôpitaux, on espère que ce médicament permettra de limiter les pics d'hospitalisation rencontrés ces dernières années, et qui représentent des surcharges pour le personnel. "En fin d'année, début d'automne, à partir du mois d'octobre en général, on a un engorgement des systèmes hospitaliers, des salles d'urgence et des lits d'hospitalisation", affirme Stéphane Moniotte, chef du département de pédatrie aux cliniques universitaires Saint-Luc. "Parce que des dizaines d'enfants sont hospitalisés dans les services de pédiatrie générale, mais aussi aux soins intensifs pour les plus malades d'entre eux."

Le Beyfortus sera remboursé dans une majorité des cas. Son prix est de 12 euros.

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