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La Commission européenne a ajouté mercredi le site pornographique XNXX à la liste des très grandes plateformes en ligne soumises à des contrôles renforcés, dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA).
XNXX rejoint ainsi une liste qui comprend désormais 25 acteurs du numérique, dont le réseau X (anciennement Twitter), TikTok, Google ou Facebook (Meta), mais aussi trois autres sites pornographiques Pornhub, Stripchat et XVideos qui avaient été désignés en décembre.
Ces plateformes, qui comptent chacune plus de 45 millions d'utilisateurs actifs dans l'UE chaque mois, doivent notamment s'assurer qu'elles mettent en oeuvre les moyens nécessaires pour protéger les mineurs.
"XNXX devra se conformer aux règles les plus strictes du DSA dans un délai de quatre mois, c'est-à-dire d'ici à la mi-novembre", a expliqué la Commission européenne dans un communiqué.
"Ces obligations comprennent l'adoption de mesures spécifiques pour responsabiliser et protéger les utilisateurs, pour empêcher les mineurs d'accéder à des contenus pornographiques, y compris avec des outils de vérification de l'âge", a ajouté la Commission.
XNXX devra également, dans le cadre du contrôle strict imposé aux très grandes plateformes, "évaluer et atténuer tout risque systémique découlant de ses services, tels que les risques liés à la diffusion de contenus illégaux", ou encore "les effets négatifs sur le bien-être mental et physique des utilisateurs", précise le communiqué.
Le 13 juin, Bruxelles avait réclamé des éclaircissements à Pornhub, Stripchat et XVideos sur leurs mesures pour la protection des mineurs et la lutte contre les contenus illégaux et les violences sexistes.
Cette demande n'est pas une mise en cause à ce stade. Mais elle constitue une première étape dans une procédure qui peut conduire à l'ouverture d'une enquête formelle, et à terme à de lourdes sanctions financières en cas d'infractions avérées à la règlementation.