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A une semaine de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris (26 juillet-11 août), la panne informatique a entraîné des perturbations "limitées" sur les JO de Paris pendant quelques heures, avant que tout ne rentre dans l'ordre en fin d'après-midi, ont indiqué vendredi les organisateurs.
Les Jeux de Paris n'y ont pas échappé, mais ont évité un scénario catastrophe. Au final, les conséquences de cette panne de certains services du géant de la tech américain Microsoft sur les JO semblent négligeables.
Près de sept heures après avoir admis que la panne avait entraîné des "perturbations" certes "limitées", touchant notamment la remise "des uniformes et des accréditations", le comité d'organisation des JO (Cojo) a assuré en fin d'après-midi que les activités avaient "repris normalement".
Un épisode dont se seraient toutefois bien passés les organisateurs, lancés dans la dernière ligne droite de la préparation de ces JO.
Pendant quelques heures donc, alors que les sportifs et sportives ont continué à débarquer au village olympique qui a ouvert ses portes jeudi, le système d'accréditation a été touché, empêchant certaines personnes de retirer leur badge, a indiqué à l'AFP une source au sein du comité d'organisation.
Cette panne a inévitablement "ralentit" les opérations d'accueil des athlètes et des délégations, a reconnu Tony Estanguet auprès de plusieurs médias vendredi dans la matinée.
Mais en fin d'après-midi, "les centres des accréditations ont pu reprendre leurs opérations", a assuré le Cojo, précisant que le centre de distribution des accréditations et des uniformes allait repousser son heure de fermeture de 21h à 23h.
-"ça ralentit nos opérations"-
"Tous nos serveurs ont été impactés dès ce (vendredi) matin. On n'avait pas anticipé forcément cette panne mondiale à quelques jours du début des Jeux", a admis Tony Estanguet vendredi matin.
Certains services ont en revanche continué de fonctionner normalement comme ceux relatifs à la billetterie qui n'ont pas été "impactés", selon le Cojo.
A une semaine du début de l'événement, les derniers réglages sur les sites, notamment des montages, ont également continuer "normalement, sans risque sur les délais", ont ajouté les organisateurs.
Idem pour le relais de la flamme olympique, qui est passée vendredi dans le Val d'Oise, sans perturbation d'après le Cojo.
"Le système informatique de Paris-2024 a priori ne s'est pas effondré", avait estimé un cadre du mouvement olympique français auprès de l'AFP vendredi matin.
Mais la globalité de cette panne de certains services de Microsoft a des répliques qui, par capillarité, ont enrayé la fluidité des arrivées prévues vendredi au Village olympique.
"L'impact sur les activités de certaines compagnies aériennes perturbe cependant l'arrivée de quelques délégations à Paris", ont en effet souligné les organisateurs.
Si le gestionnaire des aéroports parisiens (ADP), a assuré que la panne avait épargné ses systèmes informatiques, le groupe a toutefois reconnu des perturbations à Roissy et Orly.
Ces deux aéroports sont les deux principaux points d'entrée pour les délégations étrangères qui doivent arriver ces prochains jours. Vendredi, un nouveau flux d'athlètes doit transiter par ces deux plateformes, avant de rejoindre le Village olympique.
- "Pas de bol" -
"Il faut reconnaître qu'à une semaine des JO, c'est tout de même pas de bol", estime un cadre olympique français sous couvert d'anonymat.
Au final, les JO ont payé un tribut très léger avec cette panne informatique sans précédent qui a fait vaciller une partie du monde, avec des nombreuses sociétés et institutions touchées.
En cause: une mise à jour défectueuse sur les systèmes Windows - les systèmes d'exploitation de Microsoft - d'une solution informatique du groupe américain de cybersécurité CrowdStrike.
Ce problème, en cours de correction, n'a pas affecté les utilisateurs des systèmes Mac et Linux, a précisé le patron de CrowdStrike, George Kurtz, écartant une cyberattaque ou un problème de sécurité informatique.