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Le chef des services de renseignements australiens Mike Burgess a appelé mercredi les géants technologiques à plus de coopération, leur demandant d'accepter de donner un accès limité aux messages chiffrés, un tabou de longue date.
"Sans leur aide dans des circonstances très limitées et strictement contrôlées, le chiffrement échappe à toute responsabilité", a-t-il souligné.
Selon M. Burgess, le chiffrement des messages a compromis la capacité des services de renseignement à déceler les menaces, et les groupes technologiques auraient le devoir de lever le chiffrement lorsqu'on le leur demande.
Des géants des technologies comme Apple, Google et Microsoft ont précédemment argué que cela représenterait une menace pour la cybersécurité et la vie privée des utilisateurs.
"Le chiffrement est clairement une bonne chose, une chose positive pour notre démocratie et notre économie", a déclaré M. Burgess. Mais "il protège également les terroristes et les espions, les saboteurs et des criminels abominables".
"Je demande, j'exhorte les entreprises technologiques à collaborer avec nous pour résoudre ce problème", a-t-il soutenu. "Je ne demande pas de nouvelles lois. Je ne demande pas de nouveaux pouvoirs. Je demande aux entreprises technologiques d'en faire plus."
Il a souligné que les services de renseignements australiens enquêtaient actuellement sur un "réseau extrémiste raciste" utilisant des messageries chiffrées.
"Ce réseau partage une propagande ignoble, donne des conseils sur la fabrication d'armes et discute de la manière de provoquer une guerre raciale", a-t-il confié.
Le chef de la police fédérale australienne, Reece Kershaw, a désigné notamment Meta, qui a mis en place un système de chiffrement de bout en bout pour le réseau social Facebook et la messagerie Facebook Messenger.
Le chiffrement de bout en bout empêche les forces de l'ordre d'intercepter les messages, seuls l'expéditeur et le destinataire étant en mesure d'en lire le contenu.