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De fausses statuettes, lithogravures et sculptures ont été saisies dans deux galeries d'art bruxelloises dans le cadre d'enquêtes menées ces dernières années par le SPF Economie et la police judiciaire. Les fraudeurs ont été condamnés pour faux et usage de faux, travail frauduleux, pratiques trompeuses et escroquerie, précise lundi le SPF Economie dans un communiqué.
Plus d'une dizaine de statuettes de style Art nouveau -sur le socle desquelles les signatures d'artistes reconnus comme le sculpteur allemand Ferdinand Preiss, la Française Claire Colinet et le Franco-roumain Demeter Chiparus ont été gravées au Dremel- ont été saisies. Elles étaient vendues entre 2.500 et 3.000 euros.
Deux copies d'envergure, assorties de certificats rédigés en espagnol, étaient quant à elles mises à prix à plus de 25.000 euros.
De nombreuses fausses lithogravures d'artistes contemporains comme Joan Miró; sur lesquelles ont été ajoutées au crayon les mentions "E.A." (Épreuve d'Artiste) et "H.C." (Hors Commerce) pour en augmenter artificiellement la valeur, ont également été saisies.
La fraude a aussi touché des artistes plus actuels comme Niki de Saint Phalle et Arman, dont les sculptures ont été copiées, voire inventées de toutes pièces, précise encore le SPF Economie dans sa communication.
Au terme de perquisitions dans les lieux de vente et aux domiciles de certains suspects, l'examen de données bancaires et de différentes expertises et auditions, quatre auteurs, actifs dans deux galeries, ont été condamnés par le tribunal de première instance francophone de Bruxelles. Ils se sont vus infliger des peines de prison avec sursis et le paiement d'amendes jusqu'à 40.000 euros. Un d'entre eux est également sanctionné d'une interdiction professionnelle de 5 ans. Les œuvres d'art litigieuses ont par ailleurs été saisies et l'actif illégal confisqué.