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Une enquête a été ouverte dimanche après la mort d'un homme suite à un arrêt cardiaque lors d'une rave party illégale près de Saumur qui a rassemblé quelque 10.000 teufeurs sur un terrain agricole isolé, et donné lieu à des heurts avec des gendarmes tentant de saisir du matériel.
La victime, âgée d'une trentaine d'années, a été prise en charge très rapidement par les secours mais elle est décédée sur place, a précisé à l'AFP le sous-préfet de Saumur (Maine-et-Loire), Christophe Carol.
L'identité de la victime n'avait pas pu être établie en début d'après-midi, indique dans un communiqué la procureure de la République de Saumur, Alexandra Verron, qui a ouvert "une enquête en recherches des causes de la mort".
L'homme décédé était "sous stupéfiants", a déclaré à l'AFP une source policière, sans plus de précision à ce stade sur la nature des substances ou un lien éventuel avec le décès, qui devront être établis par des analyses toxicologiques.
La rave party non déclarée a pris fin dimanche à la mi-journée et de nombreux participants avaient déjà commencé à quitter le site, situé dans le petit village de Parnay.
Selon la préfecture du Maine-et-Loire, il en restait encore 1.500 à 2.000 sur le site en fin d'après-midi.
Une centaine de gendarmes venus saisir du matériel utilisé par la rave party se sont par ailleurs heurtés dans l'après-midi à plusieurs centaines de personnes qui entendaient les en empêcher, a déclaré à l'AFP le sous-préfet de Saumur.
Quatre gendarmes ont été légèrement blessés durant l'intervention et trois fêtards ont été interpellées à la suite de ces violences.
"On avait face à nous 500 à 600 personnes très déterminées" qui ont lancé des canettes vides et utilisé comme armes des montants métalliques d'échaffaudage, a dit M. Carol. Les autorités ont "préféré renoncer à saisir le matériel" pour éviter une aggravation des violences, a-t-il expliqué.
Au plus fort de la fête samedi, les participants étaient estimés à environ 10.000, avec des centaines de véhicules.
Les fêtards avaient commencé à affluer dans la nuit de mercredi à jeudi pour prendre part à cet événement qui a pris de court les communes voisines et les autorités. Le préfet du Maine-et-Loire, à l'instar de nombreux départements de l'ouest de la France, avait pourtant pris un arrêté interdisant les rassemblements festifs durant tout le long week-end de pont de l'Ascension.
La préfecture a notamment dénoncé l'absence d'eau potable sur le site, un terrain agricole privé perdu au milieu des vignes à la lisière d'un bois, que la rave party a investi "de façon illégale et sans accord du propriétaire".
Vendredi après-midi, soit plus de 24 heures après l'arrivée des premiers fêtards, les autorités locales avaient dû faire procéder à l'installation d'un point d'eau provisoire à proximité, avait constaté un journaliste de l'AFP.
- "Les sanctions vont tomber" -
Les organisateurs de la fête sauvage n'ont pas non plus prévu de toilettes, selon la préfecture.
"Contrairement à ce que j'entends parfois, ce genre de rassemblement musical peut tout à fait être autorisé, mais il faut le déclarer et l'organiser", a souligné Christophe Carol.
Les autorités s'inquiétaient particulièrement des difficultés d'accès pour les véhicules de secours. Les gendarmes, les pompiers et la sécurité civile avaient cependant réussi à "sanctuariser un axe rouge" permettant l'évacuation des urgences et une trentaine de secouristes étaient mobilisés en permanence sur le site de la rave party.
Dimanche à la mi-journée, environ 200 personnes avaient été prises en charge par ces derniers, et au moins dix ont été transportées à l'hôpital.
Les murs de son avaient cessé de cracher leurs décibels, audibles parfois jusqu'à Saumur selon certains témoignages, "mais pour nous la fête n'est pas terminée, les sanctions vont tomber", a assuré Christophe Carol.
Selon le sous-préfet de Saumur, tous les participants quittant le site de la rave party sont contrôlés par les gendarmes déployés sur place et vont être verbalisés notamment pour participation à un rassemblement illégal et participation à un tapage.
C'est sans compter les procédures concernant les stupéfiants, a-t-il ajouté.