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Élus, écrivains et artistes ont donné mardi le coup d'envoi des manifestations organisées dans le cadre de l'année "Strasbourg, Capitale mondiale du livre", label de l'Unesco décerné pour la première fois à une ville française.
"À partir d'aujourd'hui et pour une année, Strasbourg célèbre le livre et promeut l'accès à la lecture sous toutes ses formes", à travers plus de 1.000 événements, a déclaré la maire de la ville, Jeanne Barseghian, lors de la cérémonie d'ouverture.
"Cette reconnaissance s'ancre profondément dans l'histoire de notre ville: au croisement des routes et des idées depuis le Moyen-Age, berceau du livre imprimé, choisie par Gutenberg pour développer son invention, l'histoire de Strasbourg se confond avec celle du livre", a-t-elle ajouté.
"Alors que la guerre gronde sur notre continent, alors que l'intolérance et la peur colonisent les consciences, le livre est un allié précieux. Aux écrivains et aux écrivaines, je dis: 'nous avons besoin de vous'", a-t-elle conclu.
À la tribune se sont succédé de nombreux auteurs pour des lectures, dont la Portugaise Lidia Jorge, le Franco-Algérien Kamel Daoud ou encore l'Ukrainien Andreï Kourkov.
La cérémonie est suivie de rencontres avec des écrivains, parmi lesquels Alberto Manguel, parrain de la manifestation, Boualem Sansal ou encore Krikor Beledian, avant d'autres lectures, dont une en musique, à la cathédrale de Strasbourg, pour clore la journée inaugurale.
Parmi les temps forts de la manifestation se distinguent les Rencontres de l'illustration, le festival du livre audio et du podcast, ou encore l'installation d'une "Académie des écrivains pour les droits humains", qui viendront animer des ateliers et tables rondes dans la ville.
Des "Capitales mondiales du livre" sont désignées chaque année depuis 2001 par l'Unesco pour promouvoir le livre et la lecture. Après Strasbourg, c'est la ville brésilienne de Rio de Janeiro qui accueillera la manifestation, en 2025.