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Action au Musée royal de l'Afrique centrale pour exiger la restitution d'œuvres pillées

Un groupe d'activistes du mouvement Debt for Climate et d'autres collectifs ont mené samedi une action surprise au Musée royal de l'Afrique centrale à Tervuren. La manifestation visait à attirer l'attention sur les objets volés conservés dans le musée et à exiger leur restitution.

Les participants ont collé des panneaux sur ces objets volés et l'un d'entre eux s'est adressé aux visiteurs du musée pour leur expliquer l'initiative. "Cet objet a été une source de profits financiers, symboliques et culturels. Ces profits proviennent du vol et de la monétisation du patrimoine culturel du Congo. Réglez ce que vous devez. Restituez les biens volés", indiquait l'un des messages affichés.

"Les objets d'art volés en République Démocratique du Congo (RDC) pendant la période coloniale de la Belgique ont une forte valeur symbolique : ils font partie d'une dette culturelle plus large due par la Belgique au peuple congolais. Leur vol a perturbé la continuité culturelle et l'identité du peuple congolais, tandis que la Belgique a tiré d'immenses bénéfices - financiers, symboliques et culturels - de leur exposition et de leur conservation", explique François Kamate, porte-parole de Debt for Climate, dans un communiqué.

Selon le mouvement, la restitution des œuvres devrait être "inconditionnelle". "Si les autorités congolaises ou la société civile choisissent de ne pas demander la restitution de certains objets, la Belgique devrait, à tout le moins, payer un loyer pour les profits continus que ces objets génèrent", écrit encore le collectif.

"Les réparations pour les atrocités du colonialisme ne visent pas seulement à redresser des torts historiques, mais aussi à rétablir une justice humaine fondamentale. La Belgique doit réparer les atrocités commises dans le passé et restituer toutes les œuvres d'art volées. Cet engagement est essentiel pour construire un avenir juste et inclusif", ajoute Scarlett, porte-parole de Debt for Climate.

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