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Singapour et les Maldives ont ratifié mardi le traité sur la protection de la biodiversité marine en haute mer dont la Belgique ambitionne d'accueillir le secrétariat à Bruxelles, a appris Belga mercredi.
La ratification par ces deux pays asiatiques portent désormais à 10 le nombre de ratifications de cet accord international dont l'adoption, l'an dernier, a été qualifié "d'historique". La route est encore longue, toutefois, avant son entrée en vigueur car celle-ci exige 60 ratifications.
La Belgique, qui défend à New York, en marge de l'assemblée générale de l'Onu, la candidature de Bruxelles comme ville-hôte du secrétariat du traité, l'a signé mais pas encore ratifié. Au contraire du Chili, également candidat pour accueillir le secrétariat, avec la ville de Valparaiso.
Connu sous l'acronyme anglais "BBNJ", ce traité a été adopté mi-2023 sous l'égide des Nations unies après deux décennies de négociations. Le texte, qui porte sur les zones maritimes qui ne relèvent pas des juridictions nationales, vise à encadrer les activités en haute mer (la pêche, le transport voire l'exploitation minière sous-marine), en prévoyant notamment de réaliser des évaluations d'impacts sur l'environnement. Il ouvre aussi la voie à la création de zones marines protégées. Un pan de l'accord concerne en outre les transferts de technologies marines et le renforcement des capacités des pays en développement.
"La haute mer, c'est-à-dire les eaux internationales que se partage l'humanité et qui couvrent la moitié de notre planète, soutient certains des écosystèmes les plus importants, mais aussi les plus menacés sur Terre. Les carences de sa gouvernance l'ont rendue incroyablement vulnérable à la surexploitation, et elle est à l'heure actuelle une des régions les moins bien protégées de notre planète, avec à peine 1% d'eaux hautement protégées", rappelle la High Seas Alliance, qui regroupe une cinquantaine d'ONG.