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Une intersyndicale de Michelin (CFE-CGC, CGT, FO et Sud) a annoncé mercredi qu'elle suspendait sa participation à toute réunion avec la direction dans l'attente de réponses à ses inquiétudes concernant trois usines dont l'activité est en baisse.
"Devant l'absence de transparence de l'entreprise, l'intersyndicale a décidé de suspendre, à compter de (jeudi) toute participation de nos organisations syndicales à des réunions officielles et non-officielles (groupes de travail, etc.)", dit-elle dans un communiqué diffusé à l'issue d'un comité social et économique central (CSEC).
"Nous ne pouvons plus continuer de participer à un simulacre de dialogue social", poursuit-elle.
Sollicitée, la direction du groupe n'était pas en mesure de réagir dans l'immédiat.
"Nous attendons que Michelin revienne avec des réponses sur l'avenir de ces sites et une vision pour les salariés", a déclaré à l'AFP Romain Baciak délégué syndical central de la CGT.
L'intersyndicale avait déclenché en juin un droit d'alerte sur la situation des usines de Cholet (Maine-et-Loire, 960 salariés), Vannes (Morbihan, 299 salariés) et Joué-les-Tours (Indre-et-Loire, 155 salariés) qui fabriquent des produits semi-finis et des pneus, et dont l'activité est en baisse.
Le 9 octobre, lors d'un CSEC extraordinaire, elle avait annoncé saisir dans le cadre de ce droit d'alerte le président du groupe Florent Menegaux.
Lors du CSEC mercredi, l'entreprise a proposé une réunion entre les délégués syndicaux centraux, le secrétaire du CSEC et les directeurs industriels Europe "pour la semaine prochaine", précise l'intersyndicale.
Mais "cette proposition ne répond pas à nos attentes car elle reporte encore à une date ultérieure sans avoir de garanties de réponse précise à nos demandes. C'est indigne d'une entreprise qui fait de l'attention aux personnes l'un de ses piliers", ajoute-t-elle.