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À l'appel de l'organisation pour le bien-être animal "Bite Back", quelque 240 personnes, selon la police bruxelloise, ont manifesté dimanche après-midi dans la capitale pour protester contre l'industrie animale et dénoncer les abus systémiques notamment propres à l'élevage intensif.
"Stop au cauchemar, fermons les abattoirs", arboraient certaines pancartes. Réunis dès 13h00 au départ de la gare centrale, les manifestants se sont ensuite élancés vers la place de la Monnaie, avant de se diriger vers le carrefour de l'Europe.
Chaque jour, près d'un million d'animaux sont tués dans l'élevage industriel belge, rappelle l'organisation. Si elle souligne toutefois l'avancée que constitue l'adoption en Flandre cette année d'un code flamand du bien-être animal, elle craint que dans la pratique, les animaux ne remarquent pas une "grande différence". Elle déplore également qu'à Bruxelles, où "les joutes politiques l'ont emporté sur l'urgence de mettre fin à la souffrance animale", un tel code n'ait pas été adopté.
Les animaux qui font partie de l'industrie de l'élevage intensif sont ceux qui souffrent le plus, estime l'organisation. Elle explique par exemple que dans l'élevage actuel, la quasi-totalité des porcs ont encore la queue coupée, bien que la réglementation européenne l'interdise.
Il est également admis que "15 % des porcelets nés vivants n'atteignent pas l'âge du sevrage, que près d'un tiers des bovins laitiers présentent une boiterie modérée ou sévère, ou encore que 82% des poules pondeuses souffrent d'une fracture du sternum au cours de leur courte vie". "Il ne s'agit donc pas de quelques pommes pourries, mais bien d'un dysfonctionnement de l'ensemble du système", insiste Bite Back.
L'association appelle les gouvernements à mettre fin à ces subventions et à promouvoir les alternatives végétales. "Ces produits ne sont pas seulement meilleurs pour le bien-être animal, ils sont aussi moins nocifs pour les humains et l'environnement", conclut l'association.