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Les éleveurs manifestent ce mercredi à Namur pour demander des mesures au gouvernement wallon face à la prolifération de la maladie de la langue bleue. L'occasion de se pencher sur cette maladie qui touche principalement les ruminants.
La maladie de la langue bleue, qu’on appelle aussi fièvre catarrhale ovine, touche les ruminants, surtout les moutons et brebis, mais aussi parfois les chèvres ou les bovins.
Cela fait deux mois que l’épidémie sévit chez nous comme ailleurs en Europe. Au moins 2.300 foyers ont déjà été recensés en Belgique.
Le virus transmet via les piqures d’insectes. S’ils boivent le sang d’un animal malade, ils vont tout simplement transmettre le virus à l’animal suivant. Ces animaux vont alors avoir de la fièvre, des troubles respiratoires, et leur langue va se colorer en bleu.
Y a-t-il un risque pour les humains ?
La maladie de la langue bleue ne concerne que les animaux, elle n’est pas transmissible à l’homme. Elle n’affecte pas non plus la qualité de la viande ou du lait, qui proviendraient d’animaux touchés par le virus.
Mais quand un animal est malade, cela peut avoir un impact considérable pour les éleveurs. Dans les cas les plus graves, l’animal peut mourir. Le taux de mortalité peut atteindre les 30 % chez les ovins. Parmi les autres conséquences, il y a la baisse de la production de lait, et de la fertilité, ou la hausse des avortements chez les animaux malades.
Pas de médicament
Tout cela se ressent évidemment pour le portefeuille des éleveurs. Cet été, la mortalité ovine leur aurait coûté 3,3 millions d'euros, selon les chiffres de la Fugea.
C’est pour cela que les agriculteurs et éleveurs demandent des aides, comme l’indemnisation des tests de dépistage ou la prise en charge des vaccins. D’autant qu’il n’y a actuellement aucun médicament qui permet aux animaux de guérir. La prévention est donc la seule option pour ces éleveurs.