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Une haute responsable ukrainienne a affirmé mercredi que les troupes russes massées à la frontières n'étaient pas prêtes pour une invasion imminente de son pays, comme le craignent les Occidentaux, mais servaient davantage à un "chantage" de la part du Kremlin.
"On voit une concentration des forces armées, mais il n'y a pas de formation d'unités d'assaut. Nous ne voyons pas la mise en place des infrastructures nécessaires à une escalade immédiate", a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Malyar.
"La Russie recourt à la concentration de troupes pour (faire) des pressions politiques et du chantage", a-t-elle estimé au cours d'une conférence de presse à Avdiivka, sur la ligne de front entre les militaires ukrainiens et les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine.
Selon Mme Malyar, l'objectif de Moscou est de "ruiner les alliances politiques et sécuritaires des Occidentaux".
Elle a réitéré la position de son pays selon laquelle "la guerre russo-ukrainienne a commencé en 2014", lorsque des rebelles prorusses soutenus par la Russie se sont emparés de pans entiers de territoires dans l'est de l'Ukraine, peu après l'annexion par Moscou de la péninsule de Crimée, dans le sud.
La Russie masse depuis fin 2021 des dizaines de milliers de soldats aux frontières ukrainiennes, faisant craindre une attaque d'ampleur. Les Etats-Unis ont notamment évoqué à plusieurs reprises une menace d'invasion imminente.
Si le renseignement américain a assuré que Moscou disposait de capacités suffisantes pour une offensive à la mi-février, le président français Emmanuel Macron a dit voir des "solutions concrètes" en vue d'un règlement pacifique de la crise, après une visite dans les capitales russe et ukrainienne.
Kiev relativise de son côté le risque d'une opération militaire, estimant que le scénario prioritaire des Russes était la déstabilisation de l'Ukraine de l'intérieur.
La Russie dément quant à elle tout projet d'invasion, mais réclame des garanties pour sa sécurité, dont la promesse que l'Ukraine n'entrera jamais dans l'Otan. Cette demande a été formellement rejetée par les Occidentaux.