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Vincent Gaspar, gérant d'une entreprise familiale, a fait installer 45 panneaux photovoltaïques. Un investissement qui sera rentabilisé en moins de 7 ans. "Ma sœur en a déjà installé il y a quelques années, on a laissé un peu de notre côté, au niveau de l'entreprise, le temps de mûrir, et maintenant, on se rend compte que c'est indispensable", explique-t-il.
"Nous souffrons d'un manque cruel de stabilité dans le secteur"
Comme lui, ils sont des milliers de Wallons à se ruer sur les panneaux photovoltaïques. Les entreprises de placement sont débordées, et le secteur connait un nouveau pic, qui multiplie à nouveau par trois ou quatre son activité. "Nous avons beaucoup d'installations, cependant nous souffrons d'un manque cruel de stabilité dans le secteur. Du coup, nous naviguons constamment entre des périodes de forte demande, dues aux certificats verts, aux primes Qualiwatt, etc… et puis des moments plus creux", explique Michel Morgante, directeur commercial de l'entreprise Dauvister.
"C'est même le meilleur investissement qu'un privé peut faire chez soi"
La raison première, c'est l'instauration d'une taxe pour tous les détenteurs de panneaux. Un impôt que le ministre wallon de l'Energie Jean-Luc Crucke tente de faire débuter à partir du premier juillet 2019 pour mettre à l'abri les 150.000 ménages qui les ont déjà installés. "Il faut effectivement que ce soit installé, clairement à cet égard-là, il y a une date qui est limite, mais je le répète, même sans cela, demain, le photovoltaïque reste une énergie rentable pour le privé, c'est même le meilleur investissement qu'un privé peut faire chez soi", a réagi le ministre.
Mais le décret gelant la taxe au premier juillet risque de ne pas passer. Dans ce cas, tous les détenteurs de panneaux devront payer. La réponse devrait tomber avant la fin du mois.