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"L’utilité, je ne la vois pas trop, puisqu'on nous dit que ça n’a aucune incidence sur le tirage au sort et sur l’obtention de notre année, du coup…", explique l'un des futurs étudiants vétérinaires qui passent l'examen d'évaluation des compétences. Du coup, le taux de réussite est de 10% seulement, et les élèves sont trop peu impliqués. C’est ce que regrettent les universités car ce test d’orientation est obligatoire mais, chacun des élèves inscrits pourra tout de même passer son année, peu importe son résultat.
"C'est un peu un jeu"
"Vu qu’il n’est pas contraignant, on passe un petit peu à côté de l’objectif, parce que les étudiants ne s’y préparent pas comme à un examen universitaire. On donne un signal qui est, vous devez venir passer ce test, mais vous ne devez pas vous y préparer. C’est un peu un jeu, ils le prennent d’ailleurs comme ça", estime Benoît Muylkens, professeur de médecine vétérinaire à l’Université de Namur, membre de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur.
"Pas si compliqué que ça"
L’objectif, c’est la remise à niveau, au travers de 6 matières de médecine vétérinaire testées en QCM afin de juger si l’étudiant est apte ou non à entamer ces études difficiles. "Ça va, c’est vraiment des thèmes qu’on a déjà abordés lors de la rhéto et des années précédentes", dit une étudiante. "C’est moins bénéfique, qu’il ne soit pas éliminatoire", regrette une autre. "J’avais beaucoup préparé l’examen de médecine, que j’ai fait aussi, donc au final, ce n’était pas si compliqué que ça", confie un étudiant.
"Il y a un certain niveau attendu à l’université"
880 étudiants ont déjà passé le test en juillet. Aujourd’hui, ils sont 500 répartis dans 4 universités de Fédération Wallonie-Bruxelles. Une contrainte organisationnelle et logistique décriée mais pour quelle finalité ? "On se rend compte qu’il faudrait que les acteurs dialoguent plus, entre secondaire et supérieur, parce que c’est très difficile d’arriver à concevoir des questions qui reflètent le niveau de formation en secondaire, alors qu’il y a un certain niveau attendu à l’université", ajoute Benoît Muylkens.
Les instances universitaires regrettent aussi de ne pas avoir été consulté. Car ce test ne prédit non plus les 30% de réussite du concours de fin d’année.