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Dans la boulangerie bruxelloise que nos journalistes Nicolas Lowyck et Gilles Gengler ont visité ce dimanche matin, en un mois, petit à petit, tout a changé: les clients sont deux maximum, leur position est indiquée par des croix et la zone restaurant s'est transformée en zone de réception des commandes. Des règles que les clients ne comprennent pas toujours.
"Il y en a qui s'en foutent, il y en a qui rentrent alors qu'il y a déjà deux personnes dans le magasin, ils ne comprennent pas quoi... Ou ils sont hyper stricts et nous demandent pourquoi on ne porte pas de masque", explique Zita Rulens dit Rosier, vendeuse.
Le personnel préfère travailler sans masque car il est difficile, selon eux, de se comprendre dans le bruit ambiant. Il estiment aussi que les gants étaient trop peu pratiques. "C'est une fausse bonne solution parce qu'ils se déchirent. Ils donnent une sensation de sécurité mais en fait dès qu'ils sont contaminés, ils sont contaminants", indique Louis Delmotte, le manager de cette boulangerie.
Dehors, en ce dimanche matin, la file s'allonge dans un calme typique des beaux jours. "Ca va de toute façon devenir le mode de fonctionnement dans les mois à venir donc c'est bien de commencer avec les petits commerçants pour après étendre la règle à d'autres structures lus importantes. Est-ce que ça va être plus facile à appliquer? On verra", confie Lina, une cliente.
Dans l'épicerie uccloise où se sont rendus nos deux journalistes, on constate une difficulté supplémentaire: les clients peuvent toucher la marchandise ou les frigos. La solution: nettoyer derrière eux. C'est ce que raconte faire Singh Harbans, le gérant.
Quand il fait beau comme aujourd'hui, les clients sont parfois nombreux. Il faut donc réguler l'accès au magasin. Ici, la presse est toujours accessible. Mais seuls les vendeurs ont accès à la zone des romans. "Oui, on va pour le client chercher le livre dont il a besoin", confirme Annabelle Andrieu, libraire.
Une période compliquée pour les sorties littéraires... "Il n'y a pas de nouveautés, les éditeurs ne sortent pas de nouveaux livres, on a envie de nouvelles choses, on a envie de liberté, on a envie de pouvoir s'évader et ça manque aussi un petit peu d'autres choses", admet Claude Aronis, le gérant de la librairie. "On a d'ailleurs limité nos heures d'ouverture parce que ça ne sert à rien de faire plus pour rendre le service".
Comme on peut le voir dans le reportage ci-dessus, il y a beaucoup de règles difficiles à respecter. Ces commerçants se sont habitués. Mais tous attendent que les mesures s'assouplissent un peu.
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