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Depuis l’attentat au musée juif en 2014 et les événements qui ont suivi, les militaires étaient jusqu’à 1.800 dans les rues. Aujourd’hui, ils sont environ 500.
"La menace est en train de diminuer donc il est logique de retirer tout doucement les militaires des rues", explique Philippe Sion, secrétaire général-adjoint au syndicat militaire ACMP-CGPM.
Ce dimanche, le ministre de la Défense confirme un retrait définitif des militaires en rue à partir de septembre. Un retrait qui se fera progressivement.
"C’est une décision prise il y a longtemps par le gouvernement, mais c’est aussi une demande des services militaires", déclare Steven Vandeput.
Mais ce lundi, le cabinet de la Défense apporter une précision de taille. "Le processus est en marche depuis plusieurs mois, mais aucune date n’est fixée", indique-t-il.
Il faut dire que c’est un sujet sensible qui divise l’opinion publique et les policiers sensés remplacer les militaires sont sur les rotules. "Nous avons prévu les budgets à Bruxelles (6 millions d’euros) mais pas un policier de plus à l’horizon", a affirmé Philippe Close, le bourgmestre de Bruxelles.
"On n’est pas prêts, car il manque entre 3.500 et 4.000 policiers en Belgique et on prétend qu’on a les moyens d’assurer les missions que la police du chemin de fer assurait par exemple. Moi, je vous dis que c’est faux", confie Thierry Belin, secrétaire national au syndicat policier SNPS-NSPV.
Les zones de police locales du pays ont été très sollicitées ces derniers temps comme lors du dernier sommet de l’OTAN. Signe que le sujet est délicat pour le gouvernement, le cabinet du Premier ministre confirme qu’un retrait des militaires en septembre est prématuré. "Il n’est pas exclu que si une menace apparaît, le conseil de sécurité renforce la présence des militaires en rue", explique-t-il.
Aucune décision de retrait ne sera donc prise avant le prochain conseil national de sécurité prévu pour la fin septembre.