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Les enfants sont rentrés à l’école depuis quelques jours, et comme de nombreux parents, le mois de septembre rime avec dépenses. C’est le cas de Pierre, qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Ce père de trois enfants habite à Trooz. Son fils de 13 ans fait quotidiennement le trajet en transports en commun jusqu’à Liège, pour se rendre à l’athénée Léonie de Waha. Comme à chaque début d’année scolaire, Pierre a voulu renouveler son abonnement et il a eu une bien mauvaise surprise : "Je dois payer 90 euros de plus que l’année passée".
Disparition de la réduction pour familles nombreuses
Pierre avait l’habitude de faire l’acquisition d’un abonnement "Next + train", qui combinait un trajet en train, avec un déplacement en bus TEC. Mais cet abonnement n’existe plus. "On avait reçu un courrier des TEC qui stipulait que l’abonnement allait changer et allait s’appeler Citypass". Pierre était donc au courant des modifications mais il ne s’est pas inquiété. Il aurait dû…
Quand est arrivée la rentrée, il a donc voulu acheter ce nouvel abonnement. "Je voulais simplement le faire en ligne, je pensais que ça allait prendre 5 minutes. Mais je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus de proposition de réduction pour familles nombreuses", déplore-t-il. Il arrête alors la manœuvre, et tente de recueillir des renseignements auprès des TEC, sans succès. "Je ne suis pas un révolutionnaire, je suis plutôt un fataliste. Et je peux encore concevoir que les abonnements ont augmenté, mais là c’est une crapuleuse différence".
Une offre pour une zone plus grande: 22 gares
Mais pourquoi y a-t-il eu un tel changement ? Du côté des TEC Liège-Verviers, on l’explique. "On a tiré un bilan du titre "Next + train" qui existait entre la SNCB et la TEC", explique Carine Zanella, la porte-parole. "On a conclu à une insatisfaction quant à la commercialisation et l’utilisation du titre". Deux options se présentaient alors : le supprimer ou le modifier. C’est la deuxième solution qui a été choisie, et c’est de là qu’est né le Citypass en juin dernier. "On a révolutionné le titre, il y a eu un renforcement de l’offre", poursuit Carine Zanella. Des propos appuyés par Elisa Roux, la porte-parole de la SNCB. "Il y a une aire de validité qui est beaucoup plus importante. C’est un autre produit qui comprend à présent 22 gares".
"Une réduction supplémentaire n’était pas supportable"
L’augmentation du prix est donc liée à l’augmentation de l’offre. Mais cela ne fait pas pour autant les affaires de Pierre. "Dans l’absolu je me dis que c’est formidable, mais je n’en ai que faire, puisque le trajet maison-école ne changera pas. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de réduction pour les familles nombreuses". On s’en défend du côté des entreprises de transports en commun. "Une réduction supplémentaire n’était pas supportable pour nous dans la situation actuelle", explique Carine Zanella aux TEC Liège-Verviers. "Il n’y a pas de réduction pour les familles nombreuses car il y a déjà une grosse réduction pour les jeunes de moins de 25 ans", précise Elisa Roux, porte-parole de la SNCB. Ces jeunes paient en effet 250 euros par an, au lieu de 500 euros au prix plein. Une réduction, donc, de 50%.
Mais Pierre n’est pas convaincu par cette réduction, et il espère trouver une autre option, plus avantageuse pour son portefeuille. "Je n’aime pas trop agir dans l’urgence, j’ai seulement pris un Citypass valable un mois. Et puis, si finalement je lui prends un abonnement annuel le mois prochain, il sera simplement valable jusqu’en octobre 2019".
D’autres formules tarifaires ?
Pierre compte d’ailleurs comparer les différents abonnements en ligne, notamment sur le site de la SNCB. "Il faut rentrer toutes les données, comme son âge ou sa destination, et ça permet d’avoir toutes les formules intéressantes. Mais souvent, c’est tout de même le Citypass qui reste le plus avantageux", détaille Elisa Roux. Il est en tout cas trop tôt pour faire un premier bilan et savoir si ce nouvel abonnement rencontre des adeptes. "C’est un tout nouveau titre. Ici, c’est la rentrée scolaire, et c’est maintenant qu’on va voir comment se passent les achats de ce titre de transport", constate Carine Zanella.