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Une conférence de presse a eu lieu ce matin au Parquet de Bruxelles sur les suspicions de viol sur une fillette de 4 ans à Schaerbeek. D'après les résultats de l'enquête, il n'y a pas de faits de mœurs. En d'autres termes, la fillette n'a pas été victime de viol ou d'attouchement. Denis Goeman, substitut du procureur du Roi, indique: "À ce stade de l’enquête, le parquet de Bruxelles peut confirmer que dans ce dossier, aucun fait de mœurs a été commis sur l’enfant ni aucune forme de violence. La blessure de l’enfant a été occasionnée par une infection provoquant également des saignements. Il n’y a dès lors pas d’infraction pénale constatée dans le cadre de cette affaire."
Le Parquet de Bruxelles avait désigné un expert afin de procéder à la prise des échantillons médico-légaux sur la jeune fille. "Ce lundi, une audition vidéo filmée de l’enfant a été réalisée par des enquêteurs spécialisés avec l’assistance d’un interprète. D’autres intervenants du dossier ont également été entendus afin d’éclaircir les événements qui se sont déroulés le 25 avril. Suite aux éléments recueillis, le parquet de Bruxelles a mandaté un médecin légiste afin de prendre connaissance du contenu du dossier médical de l’enfant et de nous faire part de ses conclusions", ajoute Denis Goeman.
Le fil des événements
Suite à de nombreuses questions posées dans le cadre du dossier relatif à l’école n°1 de Schaerbeek ainsi qu’à l’émoi suscité par celui-ci, le parquet de Bruxelles est en mesure de communiquer les éléments suivants :
- le 25 avril dernier, une maman, qui a été chercher sa fille de 4 ans, dans une école à Schaerbeek, a découvert en rentrant chez elle que les sous-vêtements de sa fille étaient tachés de sang.
- une plainte a été déposée, dans la foulée, par les parents auprès de la police. La mineure a été conduite à l’hôpital afin de recevoir les soins nécessaires.
- Un expert a été désigné pour procéder à la prise des échantillons médico-légaux sur la jeune fille.
- Ce lundi 29 avril 2019, une audition vidéo-filmée de l’enfant a été réalisée par des enquêteurs spécialisés avec l’assistance d’un interprète. D’autres intervenants du dossier ont également été entendus afin d’éclaircir les événements qui se sont déroulés le 25 avril 2019.
- Suite aux éléments recueillis, le parquet de Bruxelles a mandaté un médecin légiste afin de prendre connaissance du contenu du dossier médical de l’enfant et de nous faire part de ses conclusions.
A ce stade de l’enquête, suite à l’exécution des devoirs mentionnés ci-dessus, le parquet de Bruxelles peut confirmer que, dans ce dossier, aucun fait de mœurs n’a été commis sur l’enfant ni aucune autre forme de violence. La blessure de l’enfant a été occasionnée par une infection provoquant également des saignements. Il n’y a, dès lors, pas d’infraction pénale constatée dans le cadre de cette affaire.
Nouveau rassemblement devant l'école
Ce mardi matin, un nouveau rassemblement de parents a eu lieu devant l'école située rue Josaphat. Ils étaient une cinquantaine à manifester dans le calme et à demander que la lumière soit faite sur cette affaire. "Sécurité pour nos enfants !", "Justice pour nos enfants !", "Licencier la direction !", ont-ils clamé. Au micro de notre journaliste Sébastien De Bock, une mère de famille explique sa présence: "On est là aujourd'hui car une petite fille a été violée dans son école mais l'école reste ouverte. Il n'y a pas de justice. On a des questions mais pas de réponses. On nous dit que des enquêtes sont en cours mais cela fait maintenant 6 jours qu'on est là mais personne ne nous dit rien. Absolument rien", lâche-t-elle. Avant d'ajouter: "On attend la vérité. Qu'est-il arrivé sur cette petite fille de 4 ans? Où était la maîtresse? J'ai une petite fille de 4 ans que je n'ai pas déposée à l'école. Je suis inquiète, je ne sais pas quoi faire. Je lui ai expliqué qu'il y a des méchants mais c'est dur. A son âge, elle n'arrive pas à comprendre".
Lundi matin, le rassemblement de parents était plus important réunissant quelque 200 personnes. Ils réclamaient justice.
Le père de la fillette témoignait de son indignation au micro de RTLinfo: "Moi tout ce que je veux, c'est savoir ce qui s'est passé. Vraiment je suis très choqué de ce qui s'est passé. On a fait quelque chose à ma fille. Sa maîtresse dit qu'elle ne sait pas ce qui s'est passé. Elle faisait la sieste. Mais ça, ce n'est pas une justification de dire qu'elle faisait la sieste. Je veux que justice soit faite. Pour toutes les filles. Aujourd'hui c'est la mienne, mais demain ça pourrait être d'autres".
Pour rappel, les premières constatations de l'expert confirmaient l'existence d'une blessure sur la fillette. Jeudi dernier, la mère est allée chercher son enfant à l'école vers 15H15 et s'est présentée à nouveau vers 16H00 à l'école alertant de la présence de sang dans la culotte de sa fille, a expliqué l'échevin. La direction a immédiatement averti l'infirmière scolaire et les autorités communales. Ils ont ensemble décidé d'objectiver cette affaire en envoyant la petite fille à l'hôpital Paul Brien à Schaerbeek pour examen. Un premier constat médical a été effectué. La famille a ensuite été orientée vers le CHU Saint-Pierre, spécialisé en la matière. Les médecins ont décidé de contacter la police, étant donné que des signes anormaux avaient été détectés.
La surveillance renforcée
Une plainte a été déposée par les parents de la mineure auprès de la police. Un expert a été désigné pour procéder à l'exécution des échantillons médico-légaux sur la jeune fille. Un surveillant scolaire supplémentaire a été affecté à l'établissement dès vendredi matin.