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"Il faut informer sur les risques d'une migration irrégulière": la secrétaire d'Etat à la migration veut mener une campagne de prévention

Nicole de Moor, secrétaire d'Etat à l'asile et la migration (CD&V) était l'invitée de la matinale de Bel RTL ce vendredi. Elle avait réservé sa toute première apparition dans une interview sur une radio francophone à notre station et a répondu aux questions d’Antonio Solimando.

En fonction depuis une dizaine de jours, la secrétaire d'Etat à l'asile et à la migration est revenue sur plusieurs points qu'elle souhaite aborder en début de mandat.

Les délais d'attente interminables pour introduire et traiter les demandes d'asile, la Belgique qui manque à ses obligations, c'est terminé ?

Oui, le gouvernement a décidé d'un paquet de mesures, dont celles de créer, avec l'aide de la défense, des places d'urgences ainsi que prendre des mesures sur l'afflux et sur les sorties accélérées du réseau d'accueil afin de libérer des places.

Est-ce que vous voulez dissuader les gens de venir en Belgique ? 

Pour moi, c'est important d'informer les gens qui veulent migrer en Belgique. On peut y venir pour travailler ou faire des études. Mais il faut aussi leur dire qu'il y a des risques si on veut venir irrégulièrement et il faut donc les informer sur les manières de voyager légalement dans notre pays. Pour ce faire, nous allons renforcer les campagnes de prévention dans les pays de transition et les pays d'origine.

Théo Francken, l'un de vos prédécesseurs, explique que pour lui, votre stratégie ne paie pas, il n'y a pas assez de dissuasion... 

Ce n'est pas vrai. On va renforcer cette campagne, et on va probablement utiliser un autre style. Nous ne sommes pas contre l'immigration, mais il faut que les gens soient au courant des risques encourus.

Vous comptez engager du personnel supplémentaire pour aller plus vite dans le traitement des dossiers ?

Oui, on compte engager plus de personnes. Ce secteur a besoin de personnel, et on compte pour ce fait, utiliser des procédures d'engagement plus rapide. Il y a beaucoup de concurrence dans ce domaine, donc ça n'est pas toujours facile de recruter des personnes, mais on doit le faire absolument.

Est-ce que le gouvernement ne fait pas exprès de restreindre l'accès au pays pour décourager les candidats ?

Non, pas du tout, on ne le fait pas exprès. D'ailleurs, Fedasil a créé beaucoup de places ces derniers mois avant notamment entre 3.000 et 4.000 places qui se sont libérées dernièrement.

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