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Jean-Luc Crucke, le ministre wallon du Budget, de l'Energie et des Aéroports (MR), était l'invité de 7h50 ce matin sur Bel RTL. Il a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley.
Il n'y aurait finalement pas d'exonération du fameux tarif prosumer pour ceux qui viennent d'installer leurs panneaux photovoltaïques. C'est une déception pour eux. C'est un échec pour vous?
"Vous allez très vite en besogne en disant ça, parce que rien ne permet de le dire aujourd'hui. Le texte est passé en commission".
Mais il n'a pas été voté au parlement lors de la dernière plénière...
"Pour une raison bien simple: la commission a décidé un renvoi au conseil d'Etat. Le conseil d'Etat a 45 jours pour remettre son avis sur le plan juridique".
Ce n'est pas parce qu'il n'y avait pas de majorité au parlement wallon pour le voter?
"Ce n'est pas uniquement pour cela. Vous savez que la majorité wallonne n'est plus majoritaire en termes de chiffres, mais le renvoi au conseil d'Etat, c'est un fait juridique, qui peut être intéressant, et il est sur deux textes: un texte déposé par la majorité, par les libéraux, et un texte déposé par le parti socialiste. Dans tous les cas d'espèce, quoi qu'il arrive, et quel que soit le prochain gouvernement, ce dossier, avec en plus l'avis juridique du conseil d'Etat, reviendra sur la table. Et en ce qui me concerne, en ce qui nous concerne comme libéraux, ça fera partie d'un accord de gouvernement".
Donc c'est une exigence?
"C'est plus que ça, c'est le respect des personnes qui ont investi dans le photovoltaïque, et qui, je vous le rappelle, là où le débat climatique est encore heureusement à l'ordre du jour, ont été ceux qui nous ont permis en Wallonie, et nous sommes les seuls, à atteindre nos objectifs pour 2020".
Donc, je résume, c'est un tarif annoncé depuis trois ans. Vous vouliez qu'il y ait une exonération pour ceux qui avaient installé un panneau avant le premier juillet. Ce tarif, il doit entrer en vigueur en 2020...
"Je veux deux choses: qu'on respecte les engagements à l'égard de ceux qui les ont installés, je veux qu'on respecte l'Europe aussi. Il y a une directive européenne qui dit textuellement, pas d'effet rétroactif en la matière".
Revoir l'interview dans son intégralité: