L’hydrogène, l’avenir de l’aviation ? Pour l’explorateur Bertrand Piccard, "Pas pour faire Bruxelles-New-York tout de suite"

Après avoir fait le tour du monde en ballon et en avion, nourri seulement à l’énergie solaire, Bertrand Picard se lance dans un nouveau défi. En 2028, il réalisera cette fois le tour du monde en avion à hydrogène : "Chaque projet correspond à un moment. Le ballon, c’était le Graal de l’aviation avant la fin du 20e siècle. Solar Impluse, c’était au début des énergies renouvelables", explique l’explorateur suisse. Mais cette fois, l’avenir est à l’hydrogène. "Climate Impulse, c’est un projet concret qui a pour but de prouver que l’on peut décarboner l’aviation, la révolutionner", poursuit Bertrand Picard. 

Bruxelles/New-York, c’est pas pour tout de suite

Pour Bertrand Picard, l’avenir est entre les mains de l’hydrogène vert. C’est-à-dire, celui produit grâce à l’électrolyse de l’eau. "Il y a beaucoup de sceptiques, c’est pour cela qu’il faut montrer ce qui est possible de faire". Et les possibilités sont énormes pour l’explorateur : la sidérurgie, l’industrie des engrais, la mobilité lourde, dont l’aviation, pourraient être décarbonées.  

Pour autant, les vols commerciaux avec des avions à hydrogène, ce n’est pas pour tout de suite : "Bruxelles/New-York, ce n’est pas pour tout de suite. Mais des plus petits vols de 1000 à 2000 km, avec une centaine de passagers à bord, c’est pour bientôt". 

Mais quand exactement ? "Airbus, qui soutient Climate Impulse, a un projet pour 2035. Nous sommes un peu leur banc d’essai", conclut Bertrand Picard.