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La pyrale du buis, c'est un papillon qui pond des œufs, jusqu'à 1000 en deux semaines. Ces œufs deviennent des chenilles qui se nourrissent des feuilles du buis, cette plante qui garnit de nombreuses haies en Belgique.
Virginie est habitante de Gerpinnes. Aujourd'hui, elle ne peut que constater la destruction totale de ses buis. Trente mètres anéantis, il ne reste plus une seule feuille : elles ont toutes été mangées par les chenilles en une semaine.
"Elles sont partout, sur les portes de la maison, dans la maison, sur nous... On doit les éviter pour sortir, un vrai nuisible !", se désole Virginie. Les chenilles sont présentes par centaines, sur les vitres, la terrasse, les façades...
Quand on les voit, il faut arrêter tout ce qu'on fait
Importée de Chine avec des plantes, la pyrale s’est installée en Belgique il y a 8 ans. Et elle y reste. En cas d’attaque, il faut agir vite. Traiter, pulvériser avec un produit naturel.
"Quand on les voit, il faut arrêter tout ce qu'on fait et pulvériser directement. Il faut aller dans une jardinerie chercher le produit, il ne faut pas laisser attendre un jour ou même un demi-jour. Il faut agir directement. L'idéal, c'est le spinosad", préconise Damien Pussemier, horticulteur et pépiniériste.
Dans les cas les plus graves
Dans les cas graves, il faudra couper le buis, et surtout le brûler. Le passage au compost risque de faire une culture de pyrales.
Il y a aussi le piège à papillons, à placer avant qu’ils ne pondent, en prévention.
Alternatives au buis
Conscientes des ravages, les jardineries proposent moins de buis. Et incitent à se tourner vers les alternatives comme le houx crénelé. "Le problème, c'est qu'il faut peut-être tailler un peu plus, et puis ce n'est pas vraiment à la mode et ce n'est pas aussi noble que le buis", prévient l'horticulteur.
Vigilance jusqu’à la fin de l’automne, si la météo reste douce.