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Jean-Marc Reiser, suspect dans la disparition en septembre de Sophie Le Tan, une étudiante strasbourgeoise de 20 ans, va de nouveau être entendu le 28 mars, a-t-on appris mardi auprès de l'un des avocats. Auditionné une première fois le 5 octobre, M. Reiser, 59 ans, "sera de nouveau interrogé par la juge d'instruction le 28 mars", a indiqué à l'AFP Francis Metzger. Le conseil n'a pas confirmé des informations de France 3 Grand Est évoquant la découverte dans la cave du suspect d'une "hachette avec des traces de sang encore non identifiées", arguant que ces éléments relevaient "du secret de l'instruction".
"Je n'en ai jamais entendu parler"
M. Metzger a aussi dit sa surprise face aux informations de BFMTV, qui affirmait lundi que le téléphone de Sophie Le Tan avait "déclenché un dernier relais" le 7 septembre, jour de sa disparition, dans la forêt de la Robertsau, au nord de Strasbourg."Je n'en ai jamais entendu parler (...) J'ignore absolument sur quoi reposent ces éléments", a-t-il dit. "Je ne confirme pas cette affirmation", "même si en l'état aucune piste n'est écartée et toutes les vérifications possibles demeurent d'actualité", avait indiqué lundi à l'AFP la procureure de la République à Strasbourg, Yolande Renzi. Cette information "n'a aucune actualité et rien n'est envisagé" dans cette forêt, avait aussi abondé une source proche de l'enquête. Selon BFMTV, "des bidons d'essence, une bouteille d'alcool, des allumettes, des bâches ainsi qu'une paire de chaussures de marche recouvertes de terre, accréditant la thèse d'un déplacement dans une zone boisée" ont été découverts dans le coffre de la voiture de M. Reiser. Autant d'éléments dont Me Metzger dit "ne pas être au courant".
Sophie Le Tan était partie le 7 septembre visiter un appartement à Schiltigheim, près de Strasbourg, et reste depuis introuvable, malgré les fouilles des enquêteurs et des battues organisées par sa famille et des habitants de la région. Une nouvelle "battue citoyenne" est prévue les 23 et 24 à Lutzelhouse, à l'ouest de Strasbourg. Jean-Marc Reiser avait mis en ligne l'annonce immobilière à laquelle avait répondu Sophie, mais il nie toute implication dans sa disparition. Il avait été arrêté quelques jours après, grâce à des données téléphoniques. Des traces de sang de Sophie Le Tan, qu'on a manifestement tenté d'effacer, avaient été retrouvées chez M. Reiser.
Déjà condamné notamment pour viols, il avait vu sa demande de mise en liberté rejetée fin février par la cour d'appel de Colmar.