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C’est un véritable commando qui s’est introduit dans une zone de chasse. Un domaine privé situé dans la région montoise. Leurs cibles: des miradors, ces plateformes surélevées utilisées par les chasseurs. Six de ces postes d’observation ont été détruits. Des zones de nourrissage ont également été abattues. Une action revendiquée par un groupe "anti-spéciste" qui dénonce l’exploitation et la consommation des animaux par l’homme.
"Action direct - Anti-spéciste", à l'origine des destructions, déclare à la suite de ces actions: "Par ces actions, ces activistes veulent dénoncer le mensonge de la chasse. (...) Régulation des populations, nourrissage pour une survie hivernale, élevage pour palier une possible extinction des espèces...mensonges enjolivés pour qu’une industrie spécialisée s’enrichisse."
"On ne tire pas assez"
Des revendications que nous avons soumises à Jean-Louis, chasseur depuis toujours. De son point de vue, son activité a un rôle essentiel. Il développe: "Toutes les catégories 'gros gibiers' sont en expansion. Les chevreuils, les sangliers, n'en parlons même pas. La famille des cerfs, il y en a beaucoup trop aussi. On régule même très mal, on ne tire pas assez."
"Ce sont des zonings privés"
La police de Mons confirme les faits. Une plainte a été déposée et une enquête a démarré. Jean-Hubert Nicolay, chef de corps de la police de Mons-Quévy, explique que comme toute enquête "il y a une enquête de voisinage, on essaie de voir s'il n'y a pas des objets qui auraient été abandonnés par des suspects. On essaie de glaner des informations via les médias sociaux où ce genre de choses." Eddy Kiaku, lui, est avocat pénaliste. Il enchaîne: "Ce sont des zonings privés. Cela appartient à des personnes. Vous portez atteinte aux biens d'autrui en faisant cela. Ce qui peut être dangereux, c'est qu'il peut y avoir confrontation avec les chasseurs."
Les activistes nous précisent que d’autres actions "anti-chasse" seront prochainement réalisés.