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Depuis le début de la crise liée au coronavirus dans notre pays, les autorités - fédérales comme régionales- ont mis en place une série de mesures prenant la forme d'aides en tout genre pour de nombreux citoyens.
Pour soutenir les plus fragilisés, le gouvernement fédéral avait annoncé en juin octroyer une aide sociale complémentaire de 50 euros par mois pendant six mois (soit 300 euros) à différentes catégories de la population. Les personnes concernées étant les bénéficiaires du revenu d'intégration sociale (RIS), les porteurs de handicaps et les pensionnés bénéficiaires de la GRAPA.
"Alors que se passe-t-il?"
Depuis cette annonce de nombreuses personnes concernées attendaient la première tranche de cette prime "coronavirus" avec impatience. Elle devait être versée fin juillet.
Mais vous êtes plusieurs - via le bouton orange Alertez-nous - à avoir attiré notre attention justement sur cette prime. Tous sont des bénéficiaires du revenu d'intégration sociale. Certains semblent ne pas avoir perçue la première tranche des six promises. "Qu'en est-il de la prime de 300 euros - par tranche de 50 euros - pour les bénéficiaires du RIS?", nous écrit Myriam via le bouton orange Alertez-nous. Elle émerge au CPAS de Jette en région bruxelloise. Maud, elle, habite la région liégeoise. Les premiers 50 euros, elle n'en a toujours pas vu la couleur. "Malheureusement une fois de plus ce n’était que du blabla, de la poudre aux yeux', estime-t-elle. Christian, également bénéficiaire du RIS, nous écrit: "Alors que se passe-t-il? Une discordance d'action entre le fédéral et les communes ? Une 'guéguérre' au détriment des bénéficiaires ?"
On avance sur la question
Tout d'abord, il est important de souligner que tous les bénéficiaires du RIS du pays n'ont pas été impacté par cette absence/retard de prime. A la ville de Bruxelles, par exemple, où environ 6.500 personnes en bénéficient, tous ont pu percevoir cette première prime de 50 euros. Karine Lalieux est la présidente du CPAS. "Les premières aides ont été versées fin juillet. Il n'y avait aucune démarche à faire de la part des bénéficiaires", explique-t-elle avant de poursuivre: "Il a fallu insérer des codes spéciaux (dans le logiciel) ce qui a probablement provoquer des ralentissements dans d'autres CPAS." Une hypothèse également émise par Mathilde Vandenhoeke, responsable communication du ministre de l'intégration sociale Denis Ducarme. "La majorité des paiements ont été effectués fin juillet. Il n’est pas exclu que certaines institutions aient dû adapter leur programme informatif, ce qui a entraîné du retard pour une minorité de versements. Ils seront réglés dans le courant du mois d’août." Voilà de quoi rassurer certaines personnes inquiètes.
Au CPAS de la ville de Charleroi, on reconnait que des retards se sont produits dans les versements. Une prime qui concerne 8.300 personnes. Ils ont depuis, en théorie, pu toucher ces premiers 50 euros début août. "Dès le prochain mois (fin août), les 50 euros seront versés en même temps que le RIS. Ca concerne tout le monde, quel que soit le type de bénéficiaires: partiel ou complet", nous précise le CPAS de la ville de Charleroi.
A la Ville de Liège, environ 11.000 personnes sont toujours dans l'attente. La direction du CPAS explique ces retards par "des difficultés d'ordre technique par rapport au logiciel social." Là aussi, c'est l'informatique qui poserait problème. "On avance sur la question", précise-t-on sans pour autant pouvoir donner une date précise.
Enfin, à Jette (Bruxelles) où des retards nous ont également été signalés, les causes ne sont pas d'ordre technique. "On a fait une petite enquête avant pour voir si les bénéficiaires étaient toujours sous les mêmes conditions. Une situation peut changer en un an. Ce n'était pas une enquête sociale complète. L'enquête visait juste les personnes dont des changements sont intervenus en juillet/août. (…) Les premiers paiements n'ont pas encore été faits et sont prévus normalement pour le 12 août (hier)", précise le CPAS de Jette. "Nous devions également écrire une lettre aux bénéficiaires, etc. Ce sont des choses qui prennent un peu de temps." Dans la commune bruxelloise de Jette, 981 personnes sont concernées.