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Le comité de concertation a adopté vendredi une série de mesures qui plongent la population dans un "confinement renforcé", selon les mots du Premier ministre, Alexander De Croo. Ce sont les "mesures de la dernière chance", a-t-il averti. Elles entreront en vigueur dimanche à minuit et pour une durée de six semaines, en principe jusqu'au 13 décembre.
CORONAVIRUS EN BELGIQUE: voici les nouvelles mesures
Depuis ces nouvelles annonces, vous êtes nombreux à nous interroger via le bouton orange Alertez-nous. L'arrêté ministériel contenant les nouvelles mesures de lutte contre le coronavirus a été publié au Moniteur belge. Celui-ci précise que "les professions de contact non médicales doivent suspendre leurs activités". Cela concerne donc les instituts de pédicure non médicales, comme les instituts de manucure, de massage, de coiffure et barbiers, de tatouage et de piercing.
L'appellation "instituts de pédicure non médicales" utilisée dans l'arrêté peut cependant porter à confusion. Lors du premier confinement, seuls les podologues pouvaient exercer parce qu'ils disposent d'un numéro Inami, ce qui n'est pas le cas des pédicures médicales ou spécialisées.
Cette fois-ci, le centre de crise nous confirme différent. Ce qui compte, c'est le type de soin donné pas le métier. Seules les pédicures médicales peuvent être réalisées sur les patients, pas les pédicures esthétiques. Les instituts de beauté sont d’ailleurs fermés.
Sur le site officiel, il est bien explicité : "Les métiers de contacts médicaux et paramédicaux et ceux considérés comme nécessaires à la protection des besoins vitaux de la Nation (repris à l’annexe de l’Arrêté Ministériel, CP 330) peuvent continuer à être exercés, tels que par exemple (…), les pédicures médicales, les soins palliatifs à domicile, etc. Les pédicures médicales et les soins spécialisés des pieds peuvent encore être pratiqués".
Les pédicures médicales autorisées pour les soins essentiels
Le centre de crise que nous avons contacté, confirme que même les pédicures médicales, ou spécialisées, peuvent cette fois exercer. C’est une ouverture par rapport au premier confinement. Néanmoins, les représentants du métier se montrent prudents. Ils considèrent que l’arrêté ministériel ne leur donne pas le feu vert. Voici ce que ce dernier mentionne : "Les parties des entreprises et associations offrant des services aux consommateurs sont fermées au public, en ce compris les prestations de service à domicile, telles que notamment : Les instituts de pédicure non-médicale". Selon la BVV Wallonie-Bruxelles qui représente les pédicures spécialisées, l’arrêté ministériel désigne ainsi que seuls les podologues peuvent exercer. Elle attend une précision du texte de loi avant de pouvoir reprendre le travail. Unizo, l'Union des entrepreneurs indépendants, considère aussi que l'arrêté ministériel ne permet pas aux pédicures médicales, ou spécialisées, d'exercer. Elle précise que la Foire aux Questions du centre de crise n'a pas de valeur contraignante.
De son côté, le centre de crise réitère : les pédicures médicales – ou spécialisées – comme les podologues, ont le droit cette fois de travailler, à domicile comme en cabinet, tant qu’ils dispensent des soins essentiels (tels que cors au pied, ongles incarnés ), et non pas des soins esthétiques.