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Coronavirus en Belgique: la police contrôle les déplacements des automobilistes, voici les sanctions possibles

Le coronavirus en Belgique est désormais l'objet d'une lutte qui passe par une période de confinement qui durera au moins jusqu'au 5 avril. Les fermetures de magasins et limitations encadrant les déplacements sont surveillées par la police. Des sanctions sont prévues en cas d'infraction.

La police fait respecter prioritairement et scrupuleusement l'interdiction de rassemblement depuis 12h00 mercredi et elle sera présente en masse sur le terrain à cette fin, a annoncé la police fédérale mercredi, appliquant ainsi les mesures de confinement qui sont en vigueur depuis ce mercredi midi jusqu'au 5 avril prochain sur le territoire.

Ce jeudi, des policiers ont été déployés à travers le pays afin d'observer si les règles de confinement étaient bel et bien appliquées par les citoyens. Rue de la loi à Bruxelles, des agents ont ainsi arrêté quelques automobilistes afin de vérifier si leurs déplacements étaient prioritaires.

Pour rappel, le coronavirus en Belgique a contraint le gouvernement à prendre des décisions drastiques pour éviter sa diffusion. Il est demandé aux Belges de limiter les déplacements à l'essentiel. Vous retrouverez dans cet article tous les détails pratiques liés à ce confinement général.

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Les services de la zone de police Haute-Meuse ont dû intervenir, mercredi en fin de journée, sur le site des Rochers de Freÿr entre Dinant et Hastière, pour faire face à un rassemblement trop importants de grimpeurs, ont indiqué jeudi le bourgmestre de Dinant Axel Tixhon et le chef de corps de la zone Haute-Meuse Bernard Dehon.

En ce premier jour de confinement lié à la pandémie de Coronavirus, le site très prisé par les grimpeurs a été pris d'assaut. "S'il y a un ou deux grimpeurs, ce n'est pas problématique mais s'il y en a des dizaines, ça l'est plus. Quelques interventions ont dû se faire", précise le bourgmestre Axel Tixhon. Des mesures drastiques ont été prises. "Les gens n'ont pas bien compris le message au niveau des rassemblement. Si on n'était pas intervenu ce mercredi, les rochers de Freÿr auraient été assaillis par les grimpeurs comme lors des jours de beau temps d'été! Désormais, c'est balisé par la société qui gère le site et l'activité interdite", termine le chef de corps Bernard Dehon.

La police locale déploie 10.000 agents pour le respect des mesures

Quelque 10.000 agents de la police locale ont été déployés pour contrôler l'application des mesures anti-coronavirus, rapporte De Tijd jeudi sur son site internet. Mais la police a du mal à faire respecter les règles de manière uniforme, d'après Nicholas Paelinck de la Commission permanente de la police locale.

"Nous avons décidé de consacrer 30% de la police locale aux efforts liés à l'épidémie de coronavirus", selon M. Paelinck. "Il s'agit d'environ 10.000 agents. Ils vont effectuer des patrouilles dans les parcs et sur les places, sur les parkings des grands magasins ou la voie publique. Notamment pour voir si l'interdiction de rassemblement est appliquée correctement et si tous les déplacements sont nécessaires. Mais ils effectuent d'autres contrôles, par exemple à la frontière avec la France".

Dans la pratique, les policiers ont des difficultés à interpréter précisément les mesures. "Quels sont les magasins qui peuvent rester ouverts et ceux qui doivent être fermés? Si un magasin vend deux barres de chocolat, s'agit-il d'un magasin d'alimentation? Certains vendent des vêtements sur rendez-vous et proposent d'autres solutions créatives, auxquelles les policiers doivent répondre à chaque fois. Il est nécessaire d'avoir une application uniforme".

"Afin d'assurer la continuité, toutes les zones de police doivent prendre des mesures drastiques", déclare M. Paelinck. "Une partie des forces de police est mise au repos à la maison. Car si des policiers tombent, nous devons encore en avoir suffisamment pour nous attaquer à la fois à nos tâches de base et aux problèmes liés au coronavirus. Nous sommes en train de constituer une "réserve stratégique" que nous pouvons déployer si nécessaire".

"Le travail ordinaire de la police se poursuit. Un trafiquant de drogue peut rester à son appartement pendant une journée, mais lorsque son stock est épuisé, il se moque des mesures. En plus de cela, nous nous attendons à une augmentation de la violence domestique et d'autres tensions avec des coups et des blessures". Simultanément, "beaucoup de forces ont été libérées car il n'y a plus besoin de services de sécurité pour les matchs de football, les grandes courses cyclistes et autres événements. En outre, il existe un accord avec la police fédérale, qui a centralisé sa capacité dans une réserve nationale. Cela est nécessaire si, par exemple, des problèmes surviennent dans les grands hôpitaux, les prisons".

Quelles sanctions?

La police signale que sa préoccupation consiste essentiellement à donner un signal clair à la population pour lui faire comprendre qu'il n'y a pas de marge de discussion ou d'avertissement: "Toute personne ne respectant pas l'interdiction de rassemblement sera immédiatement sanctionnée, conformément à l'art. 187 de la loi du 15 mai 2007 relative à la sécurité civile (emprisonnement de huit jours à trois mois et amende de 26 à 500 euros, ou d'une de ces peines seulement)", souligne la police fédérale dans son communiqué. Les forces de l'ordre précisent que la notion de regroupement s'applique à tout groupe de plus de deux personnes, à l'exception des familles. "Par 'famille', il y a lieu de comprendre les parents et leurs enfants, ou les personnes de l'entourage proche vivant sous le même toit", selon la police fédérale.

La police explique que les situations autorisées sont, par exemple, une promenade entre personnes de la cellule familiale (ou vivant sous le même toit) ou encore une personne faisant du sport avec un ami, à condition de respecter les mesures de distanciation sociale. Par contre, plus de deux amis assis en même temps dans une voiture ou se déplaçant sur la voie publique n'est pas permis, soulignent les forces de l'ordre. Les forces de l'ordre rappellent cependant que la fonction de police de base et les fonctions critiques restent elles aussi assurées.

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