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Walibi aurait pu ne jamais voir le jour: "On est passé par le chas de l'aiguille", raconte le fils du fondateur

Thierry Meeùs, fondateur de Mini-Europe, était l'invité du Bel RTL Matin ce vendredi. Au micro de Thomas de Bergeyck, celui qui est aussi le fils d'Eddy Meeùs, l'homme à l'initiative de Walibi, a partagé ses souvenirs de l'ouverture de l'illustre parc d'attractions du Brabant wallon.

Thierry Meeùs s'apprête à passer le flambeau Mini-Europe à sa fille après de longues années. Le parc célèbre ses 35 ans. Il faut dire que la famille Meeùs et les parcs d'attractions, c'est une grande histoire d'amour et… de famille justement. Dans les années 1970, c'est le papa de Thierry, Eddy Meeùs, qui a fondé Walibi.

À la base, c'était juste un endroit vide à Wavre-Limal-Bierges (WA-LI-BI): "Il n'y avait que des étangs de pêche. Nous on avait une petite expérience à Bernissart, juste à côté de Tournai. Il y avait déjà un ski nautique et on s'était rendu compte que pour le faire fonctionner, il fallait faire des petites activités à côté", raconte Thierry Meeùs. Il continue: "Ça a donné l'idée de le faire en grand, plus près de Bruxelles, où il y avait plus de possibilités de visiteurs."

Au départ, le parc était donc majoritairement axé sur le ski nautique, le reste venait juste compléter l'offre. Mais mettre tout cela en place n'a pas toujours été simple, se souvient le fils du fondateur qui avait mis toutes ses économies dans le projet: "Heureusement, il y a une banque qui nous a fait confiance, mais on est vraiment passés par le chas de l'aiguille pour ne pas faire faillite."

Notre interlocuteur a fait partie de l'aventure avec d'autres membres de la fratrie. Il se souvient: "On a tout fait. S'il fallait aider à l'entrée, s'il fallait débarrasser les tables,… On le faisait."

Il souligne l'aspect innovant du projet, "malgré de petits moyens": "Il existait déjà des parcs d'attractions en Belgique, mais des petits et on payait à l'attraction. Là, la nouveauté, c'était de payer à l'entrée. On a beaucoup innové. On a été la première rivière sauvage de Belgique, le premier rollercoaster inversé,… On a même des concurrents très connus aux Pays-Bas qui nous ont dit que c'était scandaleux de mettre des attractions comme ça, que ça allait attirer du public mal famé. Deux ans plus tard, face au succès, ils ont ajouté des attractions plus grandes du même style."

Le reste, c'est de l'histoire. Le parc a été racheté à plusieurs reprises par des groupes étrangers. Les plus vieux se souviennent de la période Six Flags entre autres. Il appartient aujourd'hui à l'entreprise française la Compagnie des Alpes.

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